Si plusieurs réformes annoncées ont été mises en œuvre et d’autres sont en cours deux ans après, d’autres sont restées lettres mortes et le nouveau Mali auquel reniflent les Maliens est en train d’aller cahin caha. En effet, Parmi les avancées remarquables, nous avons, l’acquisition par l’Armée des équipements militaires modernes. Sur le plan économique, la réouverture de la Compagnie malienne des textiles (Comatex), la relance du chemin de fer et l’inauguration de la centrale électrique sirakoro. Parmi les secteurs en souffrance nous pouvons citer entre autres l’éducation, la santé, les infrastructures routières, et surtout la crise énergétique, en dépit de l’inauguration de la centrale électrique. Grâce à de nombreuses acquisitions de matériels (hélicoptères de combat et de transport, véhicules blindés, drones, armes lourdes) ces dernières années, les Forces armées maliennes peuvent opérer aujourd’hui en toute autonomie.

Ce qui leur permet de garder l’initiative afin de traquer les terroristes dans leurs sanctuaires. On pourra même affirmer sans ambages que la peur à changer de camp En effet, parmi les raisons qui ont motivé les Maliens en 2020 pour une rupture dans la gouvernance du pays, la détérioration de la situation sécuritaire fait partie. Il n’est donc point étonnant que le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ait été élevé comme premier axe stratégique du Plan d’action du gouvernement.

Dès lors, combattre l’hydre terroriste a été la priorité des autorités de la Transition qui pour atteindre cet objectif n’ont ménagé aucun effort pour disposer d’un outil de défense à hauteur des menaces dont fait face le pays. La montée en puissance de l’armée malienne semble faire l’unanimité au détriment des autres. Depuis la rectification de la Transition, il faut reconnaitre que sur le paln militaire des gros efforts ont été faits.

Rappelons que de 2021 à nos jours, l’Armée a enregistré des succès indéniables. Sur un tout autre plan Concernant la relance économique, le gouvernement a injecté plusieurs centaines de milliards de FCFA à travers, notamment la relance ou l’assistance financière au profit de nombreuses sociétés et entreprises publiques à savoir la société Énergie du Mali (EDM), la Compagnie malienne des textiles (Comatex), le Chemin de fer. Sans oublier les efforts remarquables déployés par le gouvernement envers le secteur de l’Éducation nationale qui ont contribué à l’organisation rigoureuse et transparente des examens de fin d’année.Que dire du referendum constitutionnel qui est prévu le 18 juin 2023 et qui permettra au peuple malien d’adopter par oui ou non le projet de la loi constitutionnelle ?

Cette réforme majeure est à l’actif des autorités de la transition. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En effet, si des actions salvatrices ont été posées, des défis majeurs restent encore non résolus, comme entre autres la crise de l’école malienne où les enseignants sont en grève depuis plus de deux mois, celle de la santé où les agents observent également un arrêt de travail illimité.

Que dire de la crise sociale avec l’extrême pauvreté et le manque d’emplois pour des nombreux jeunes qui triment en longueur de journée. En définitive, S’il faut avouer qu’il y a eu des manquements, d’erreurs et de rendez-vous manqué dans beaucoup de domaines, force est de reconnaitre qu’il y a eu également de nombreuses actions  positives.

Assitan DIAKITE

Source: L’alternance