« Nous avons signé cet accord pour que la médiation ne bouge pas de Ouagadougou », déclare Moussa Ag Attaher, chargé de la communication du Mnla
Les responsables du Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla) et le mouvement Ghanda-Izo (branche armée de la rébellion malienne), ont rencontré la presse, le dimanche 9 février 2014 à Ouagadougou pour livrer un communiqué conjoint qui unit désormais les deux mouvements. A cette occasion, les conférenciers ont tenu à réaffirmer leur soutien à la médiation menée par l’intermédiaire de la Cédéao, le chef de l’État burkinabè Blaise Compaoré.
Après avoir passé en revue l’évolution de la situation actuelle dans “l’Azawad” en particulier et du Mali en général, notamment le processus politique enclenché depuis la signature de l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, les deux parties, à savoir, le Mnla et Ghanda-Izo, ont félicité l’État burkinabè, du climat de fraternité qui a prévalu durant toute la durée des pourparlers.
A l’issu de la rencontre tenue dans la matinée de ce dimanche et qui a permis aux deux parties d’aboutir à une convergence des positions sur un certains nombre de points (notamment la défense des intérêts du “peuple de l’Azawad”, la mise en place d’un programme d’actions conjointes, la tenue prochaine d’un congrès extraordinaire de tous les mouvements de l’Azawad devant aboutir à la mise en place d’une coordination, l’engagement de Ghanda-Izo à participer audit congrès, la réaffirmation de leur attachement au processus de paix conformément à l’accord de Ouagadougou et l’engagement du Ghanda-Izo à se reconnaitre entièrement dans le combat “légitime” du “peuple de l’Azawad”), les deux parties ont réaffirmé leur détermination à aller jusqu’au bout de leur engagement.
Seydou Cissé, premier responsable de Ghanda-Izo, affirme sans ambages que Ghand-Izo est venu pour renforcer le Mnla dans tous les compartiments du processus de pacification du Mali. A sa suite, Moussa Ag Attaher, chargé de la communication du Mnla laisse entendre que la médiation burkinabè mérite d’être soutenue et que le Mnla “refuse catégoriquement” le souhait de l’Algérie à diriger cette médiation. “Nous avons signé cet accord pour que la médiation ne bouge pas de Ouagadougou”, affirme-t-il. Et d’ajouter que “le Mali a intérêt à tendre la main au Burkina Faso pour sa pacification”.
Seydou Cissé ne manque pas de mentionner que c’était une erreur de la part de Ghanda-Izo de n’avoir pas suivi le Mnla dans sa lutte depuis le début. Aujourd’hui, c’est chose faite et il ne peut que s’en réjouir. Pour sa part, Moussa Ag Attaher estime que cette fusion des deux mouvements vient affirmer la volonté du peuple de l’Azawad de “mener le bon combat”.
Source: Fasozine 10 Février 2014