Le chef de l’État a également lancé le processus de restitutions des œuvres d’art à l’Afrique. L’Élysée a, sur certains dossiers, donné le sentiment de vouloir solder le passé. L’envoi au Burkina Faso de deux lots de documents déclassifiés par la France dans l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara participe ainsi à cette démarche.
Quand Macron est arrivé l’espoir était encore plus grand car il disait qu’il allait en finir avec la Françafrique. Non seulement voilà que cela n’a pas évolué mais l’intervention sur une colonne rebelle a tout remis en question. Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme
Mais la mesure qui aura certainement été la plus commentée, c’est la très forte augmentation des frais d’inscription à l’université pour les étudiants non-européens. Une décision qui a provoqué un tollé aussi bien en France que sur le continent africain.
L’intervention militaire française au Tchad en février pour porter secours à Idriss Déby a, elle, furieusement rappelé les pratiques passées et remis en cause le principe de non-ingérence jusque-là édicté par Paris. Quant au quasi-silence officiel de la France sur les violences et les intimidations commises contre les opposants politiques en particulier au Cameroun et au Tchad, il vient donner le sentiment que la défense de la démocratie et des droits de l’homme n’apparaît pas comme une priorité pour Emmanuel Macron.
Malheureusement, on a vu très rapidement que les relations entre la France et l’Afrique sont devenues des relations traditionnelles classiques. La France est beaucoup plus dans la “Real Politik” et la question de la démocratie vient en second plan. Drissa Traoré, vice-président de la FIDH
RFI.FR