Le Ministère de l’Economie et des Finances a pris des mesures rigoureuses pour vider les créances impayées et non validées au terme de la mission d’audit exhaustif de la dette intérieure du Mali, arrêtée au 31 décembre 2012.
Le Ministère de l’Economie et des Finances procède, depuis quelques semaines, au pointage contradictoire des créances impayées et non validées au terme de la mission d’audit exhaustif de la dette intérieure du Mali, arrêtée à la date du 31 décembre 2012. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une vaste politique d’assainissement de l’économie nationale du gouvernement du Mali. L’objectif de cette opération est de donner la possibilité à chaque créancier de justifier par des «pièces probantes» le montant de sa créance. Pour exiger le paiement des « créances impayées et non validées », les créanciers doivent montrer pattes blanches. Et surtout que le Ministre de l’Economie et des Finances, Mamadou Igor Diarra, a pris des mesures draconiennes pour assainir les finances publiques depuis son arrivée aux affaires. « Si la créance est validée, elle sera traitée conformément aux dispositions arrêtées par le Ministère de l’Economie et des Finances. Si elle n’est pas validée, elle sera définitivement rejetée », détaille une lettre du Cabinet Exco Gha-EGCC International en charge du pointage contradictoire, envoyée à de nombreux prestataires qui ont plusieurs millions de nos francs en souffrance Dans cette opération qui cadre parfaitement avec la volonté des hautes autorités d’apurer la dette intérieure de l’Etat, les tentatives de falsification de documents ou de présentation de documents en vue de valider la créance feront l’objet de poursuite judiciaire pour faux et usage de faux. Aussi, tous ceux qui tenteront de corrompre les pointeurs du Cabinet afin de valider la créance seront dénoncés et feront l’objet de poursuite pénale. Ces mesures de rigueur, voire de transparence, ne seront pas du goût de tout le monde dans un pays où le paiement des marchés fictifs à des coups de millions ont pris des proportions inquiétantes. Faut-il le rappeler, de nombreux entrepreneurs et autres prestataires en complicité avec de hauts cadres de l’administration avaient pris la mauvaise habitude de se sucrer sur le dos du contribuable malien en faisant sortir des milliards de francs du Trésor public. Un frein a été mis à ces pratiques malsaines depuis quelques temps.
Le Fonds Monétaire International (FMI), vient de féliciter le gouvernement pour la bonne gouvernance des finances publiques.
C. Doumbia
source : Le Challenger