Rien ne va plus à l’Agence nationale de sécurité routière où la directrice générale Assa Sylla confond les biens de l’Etat avec son patrimoine. Les rapports de contrôle 2013 risquent de lui coûter cher. D’autres vérifications se préparent pour auditer les fonds détournés qui devaient servir à réélire la directrice aux communales de 2014.
Dans notre précédent article sur l’Agence nationale de sécurité routière, nous avons promis à nos nombreux lecteurs et internautes de revenir sur la cleptomanie financière de la directrice générale Assa Sylla et ses complices. En effet, il est reproché à la structure chargée d’élaborer des politiques de sécurité routière, la non tenue des livres comptables par l’agent comptable Mme Sissoko Kadiatou Traoré, principale complice de la directrice dans les années 2011, 2012 et 2013 ; le refus de mettre les dossiers à la dispositions des contrôleurs pour vérifier les commandes ; le fractionnement des marchés pour la fourniture des matériels de bureau par de multiples partenaires dont le fournisseur Hazar. Notez bien qu’en 2013, Hazar a fait des prestations à l’ANASER pour un montant de près de 40 millions sur les mandats 101 et 102 au chapitre 2432 pour la fourniture des matériels bureautiques. Il est aussi reproché à Assa et ses complices la non production du grand livre, du bilan des années 2011, 2012 et 2013 et le non suivi des recettes.
L’étau se resserre autour d’Assa
La cleptomanie financière qui se fait à l’ANASER a attiré l’attention de tous les services d’inspection et d’audit de l’Etat. Ils se proposent désormais de venir vérifier les détournements de fonds dans cette structure en quête d’argent pour tenir son conseil d’administration. Il faut le préciser que selon les indiscrétions, le général Souleymane Yacouba Sidibé, président du conseil d’administration de l’ANASER a exigé la tenue du conseil statutaire dans un bref délai. Faute de quoi, c’est la responsabilité de la directrice qui sera engagée. Bousculée par le temps, Assa aurait pu se mettre d’accord avec le directeur régional du district M. Sow pour taxer fort les citoyens en quête de permis de conduire et autres cartes grises en leur faisant payer deux taxes. L’une s’élève à 2 500 FCFA, l’autre à 11 000 FCFA. Des taxes indûment prélevées pour sauver la tête de celle qui a détourné plus de 200 millions de CFA à l’ANASER au titre de l’année 2013, pour bien financer sa prochaine campagne électorale aux communales 2014 en Commune I.
A suivre prochainement l’attribution d’un marché infructueux pour l’achat de quatre véhicules par l’ANASER, à une société appartenant à un ministre d’IBK !
Sékou Coulibaly