Dans son rôle de veille citoyen, l’association qu’on appelle l’initiative zéro violence a animé une conférence de presse le vendredi dernier afin de dénoncer les maux qui minent la société malienne dans ces dernières. Le gouvernement du Mali, les leaders religieux et les organisations syndicales sont les plus interpellés. La conférence a eu lieu devant la bourse du travail à l’avenue du boulevard de l’indépendance.
Déçu par ce qu’elle appelle le “dérapage des uns et l’irresponsabilité des autres” l’initiative zéro violence s’est dit très inquiet du désordre auquel notre société fait face: « Cette conférence de presse peut être considérée comme un four tout, c’est- à-dire: qu’elle touchera plusieurs domaines socioprofessionnels de notre pays », dixit dès l’entame de son discours le porte-parole de ce rassemblement des jeunes. L’Initiative Zéro Violence, fidèle à sa vocation de veille citoyenne et républicaine, a donc décidé d’alerter une fois de plus l’opinion nationale et internationale sur les fléaux qui selon elle risqueront si, l’on n’en prend pas garde, d’assujettir le Mali à une crise sans précédente: « Nous savons tous, dans quelles circonstances d’autres pays ont sombrés dans des crises indescriptibles. Nous savons tous aussi, qu’il nous a fallut de peu en 2012, pour que l’existence du Mali soit définitivement remise en cause », a prévenu le jeune Mamadou Sidibé non moins porte-parole de l’initiative. Lors de cette conférence de presse, l’initiative zéro violence a montré son inquiétude sur trois thématiques à savoir l’implication des leaders religieux dans l’arène politique nationale, la négligence du gouvernement vis-à-vis des doléances syndicales et les grèves intempestives des mêmes syndicats pour des causes souvent non fondé: « De par le passé, jamais les religieux ne sont impliqués dans la recherche de solutions à quoi que ce soit, sans y parvenir. Le peuple malien, dans son ensemble, vouait un respect absolu aux dignitaires religieux. Ce qui, a contribué à maintenir la paix, la cohésion nationale et le vivre ensemble malgré, le différentielle ethnique de notre pays, tout en évitant l’irréparable à notre pays. Les religieux, doivent cette voie prépondérante à leur position de neutralité hors, depuis un certain moment, nous constatons un glissement très dangereux et préjudiciable de certains dignitaires religieux vers la sphère politique ce qui, nous inquiète particulièrement en tant que veille citoyenne » s’inquiètent de la sorte les jeunes de l’initiative Zéro Violence.
En plus de cela, l’initiative zéro violence se dit révolté par l’attitude souvent incompréhensible du gouvernement vis-à-vis des doléances syndicales et demande à l’État d’écouter les syndicats : « nous exigeons du gouvernement, la reprise immédiate des discussions qui passe par la prise en compte des revendications-des syndicats. Aussi, de rappeler, que le peuple ne permettra aucunement l’enlisement de cette grève qui, risque de compromettre l’année scolaire et mieux, le devenir de notre pays.” La grandeur d’une nation, ne se mesure pas à travers ses dirigeants, mais à travers son peuple. « Nous ne saurions terminer, sans en appeler aux bons sens et à la responsabilité des syndicalistes sans démagogie, nous sommes tous maliens et savons tous dans quelle situation de crise socioéconomique se trouve notre pays, plaident les jeunes, avant d’ajouter ceci: Nous estimons en âme et conscience, qu’aucune revendication non objective et non réalisable ne devrait être avancé comme base de discutions », insiste le porte-parole
Amadou Kodio
La Lettre du Mali