Créée pour apporter une expertise en matière de régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes dans notre pays, l’AMRTP fait tout sauf réguler.
Le Conseil des ministres du mercredi 26 avril 2017 a confirmé la nomination des cinq membres du Conseil de régulation de l’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes (AMRTP) en sa tête un homme considéré jusque là comme une forte personnalité du secteur des télécoms au Mali, en la personne de l’ingénieur des télécoms, Cheick Sidi Mohamed Nimaga.
Le montage a-t-elle accouché une petite souris vilaine ?
Tout porte à le croire si l’on se fit aux bruits du couloir dans ce service tant sensible pour l’équilibre entre l’Etat, les consommateurs et les sociétés de télécommunications dans notre pays.
En effet, l’AMRTP (l’Autorité malienne de Régulation des Télécommunications, des Technologies de l’Information et de la Communication et des Postes) malgré le soutien et la volonté des hautes autorités, n’arrive toujours pas à se débarrasser de ses vieux démons (la mauvaise gestion, le favoritisme et le manque d’ambition) pour répondre aux vrais défis de notre pays fait face dans la régulation de ce secteur tant important dans le développement.
Un régulateur en perte de vitesse ?
Pourtant considéré comme un vrai connaisseur de cet organe, Cheick Sidi n’arrive toujours pas satisfaire les attentes et surcroit semble plus joué en faveur des opérateurs de téléphonie mobile que ceux des consommateurs et/ou de l’État.
La preuve de cela est le nombreux mouvement d’humeur des consommateurs de manière formelle ou informelle contre les services «pourris» de certains opérateurs de la place sans le conseil ne pipe mot, comme si l’avis des consommateurs ne comptait pas pourtant.
En plus de cela, une vraie anarchie s’est installée au sein de la structure ou les rapports hiérarchiques sont bafoués ou réduits au simple «bonjour», selon nos radars des couloirs.
Face à cette situation, les hautes autorités sont interpellées pour prendre des décisions courageuses afin d’éviter à cette boite de tomber dans l’autocratie et réduire les intérêts publics aux intérêts personnels du grand chef et ses «camarades».
Nous y reviendrons !
Abas BAH
L’Express de Bamako