Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Désobéissance civile: Amnésie partisane ou corporatiste ?

Entre le gouvernement de Transition incarné par, d’une part, le Premier ministre M5-RFP Choguel Kokalla Maïga et le ministre M5-RFP de l’éducation nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane, doublé de patronne de la Centrale syndicale CDTM, et, d’autre part, la Synergie des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, fini le temps des escarmouches verbales. À partir de lundi, place à la recette commune : la désobéissance civile.

Partout au Mali, les adhérents de la Synergie des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 sont engagés, déterminés, remontés, requinqués pour le respect strict du mot d’ordre des Syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. Que vont-ils faire ? Pour avoir été à bonne école, les enseignants prônent la « pédagogie de la pratique » : dispenser le même cours préparé par les profs du M5-RFP.
Il s’agira concrètement disent-ils de mesures fortes, mais pacifiques, démocratiques et responsables qui seront prises sur toute l’étendue du territoire à savoir :
•La désobéissance civile et patriotique ;
•Le boycott des examens ;
•La fermeture des structures scolaires et éducatives;
•Le suivi au quotidien pour le respect de ces engagements ;
•Etc…
Le Gouvernement doit-t-il laisser faire ? Pour les partisans oublieux des méthodes, il faut mâter ces empêcheurs de la République de tourner en rond. Sauf que rappellent malicieusement leurs adversaires d’hier : allez-vous interdire une stratégie payante qui vous vaut votre posture du jour ? La vérité d’hier doit-elle prévaloir sur la réalité du jour au risque de compromettre l’avenir de toute une nation ? L’équation, au-delà du cousinage Facebookanesque, engage les générations actuelles et futures.

LE MALI est à Bamako : Nouvelle stratégie des enseignants : « La désobéissance civile devient un devoir sacré lorsque l’État devient hors-la-loi ou corrompu. »

Brehima Ibrehim : les enseignants n’oseront pas, ma liberté s’arrête là où commence celle des autres, faisons la part des choses, les luttes ne sont pas les mêmes !!!

Idrissa Maiga : la grève est un droit. Cependant, aucun syndicat ne peut fermer les écoles. C’est la responsabilité des autorités scolaires et du gouvernement.
C’est curieux que cela échappe aux responsables de sept syndicats.

Ousmane Morba : je crois que c’est bien possible pour un syndicat quand on sait qu’au Mali le M5-RFP, un mouvement de circonstance, au nom de la désobéissance, a empêché les agents de l’État d’accéder à leurs services. Donc, un syndicat est plus légal qu’un simple mouvement. Je crois bien.

Idrissa Maiga : Ousmane Morba, la désobéissance civile est un droit. Elle est autorisée par la constitution. Le M5-RFP a juste porté la lutte du peuple.

Ousmane Morba : Idrissa Maiga, il y a plutôt ici deux choses semblables. Le M5 a désobéi, le syndicat passe de la grève à la désobéissance.

Abdallah Abraham : Idrissa Maiga les enseignants en ont pris tellement goût dans cette déliquescence Ibkeenne qu’ils se croient tout puissants et tout permis. Que l’État s’assume. Ce pays ne sera l’otage de personne. Je pense qu’il est vraiment temps de crever l’abcès pour que nous ayons enfin la paix.

Nouhoum Maiga : c’est irréfléchi et irresponsable cette décision. Que les autorités exercent la plénitude du pouvoir en ce qui concerne ce dossier. Sur ce dossier nous soutenons les autorités !!!

Soumaila Tiéblé Traoré : pour rappel, le M5 a fermé nos services. La roue tourne et Dieu est au contrôle

Bouba Cisse : l’année dernière au même moment le M5 a demandé aux jeunes de fermer tous les services de l’État. Est-ce normal ? Les enseignants ont suivi à la lettre la désobéissance civile du M5 à travers la CSTM et la CDTM

Mahamadou Ibn Abdoulaye : Bero pour une des rares fois nous n’aurons pas la même lecture. Quand un gouvernement décide de ne pas appliquer une loi de la République, j’espère que c’est pire que ce que prévoit la synergie, car c’est pour encourager le désordre, l’anarchie, le pouvoir du plus fort.
Je pense que les lois sont faites pour protéger les citoyens forts et faibles dans une République. Comment comprendre qu’on décide de choisir n’importe qui pour faire le travail des enseignants parce qu’ils sont en grève ? Combien de corps sont partis en grève, mais personne n’a pensé à les remplacer ?
Pour moi le gouvernement est en train d’entretenir cette situation.
Merci

Sidy Keita : ultime tentative! Comme s’ils sentaient que le combat était perdu d’avance! Là, ils sont en faute. Ils ont le droit d’aller en grève, mais vouloir coûte que coûte s’opposer à la tenue des examens, c’est de la provocation et ce ne n’est pas non plus bien réfléchi. C’est tout simplement triste! Mais, le piège va se refermer sur ceux-là mêmes qui ont pris cette décision. Lorsqu’on aura un État fort, ce problème sera résolu.

Fanto Doumbia : mais la fermeture des structures scolaires seules est autorisée par l’État. Aussi, la désobéissance peut entraîner l’arrestation de certains responsables de syndicat. La loi l’autorise.

Henri Traore : j’espère que la Police va bien les mater le lundi. Si tu refuses de travailler, c’est ton droit, mais tu n’as pas le droit d’empêcher les autres de travailler.
Le gouvernement dit qu’il va uniformiser les salaires de tous les fonctionnaires maliens. Vous les enseignants, vous êtes contre cela, quel égoïsme.

Youssouf Fomba : une chose est sûre, l’harmonisation des salaires par Catégorie dans la Fonction Pagaille Malienne de privilèges pour les clans est obligatoire et irréversible, point barre.

Chaickamala Samake : toujours ce sont nous les élèves innocents qui ramassons le pot cassé dans cette affaire-là, les élèves qui n’ont rien commis qui ne connaissaient rien qui ne sont rien dans cette histoire entre les enseignants et le gouvernement. Mais Dieu vous voit tous. Ils privent les enfants de leurs droits en cherchant leurs intérêts et leurs droits.

Serge Mounkoro : depuis que tout le monde était avec vous, maintenant je pense qu’il est temps que vous arrêtiez ça, car je pense que la majorité du peuple n’est plus avec vous.

Mohamed Ayman Ousmane Dicko : ils oublient que c’est la violation de la constitution qui nous a conduit ici.
Alors les enseignants qui tiennent à leur droit refusent ce jeu très dangereux, car les syndicalistes ne sont pas avec eux et à la fin il y aura toujours un compromis…

Source : Info-Matin

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance