Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Désintox: les zigzags mortels des autorités sanitaires !

Entre l’interdiction de la Chloroquine phosphate comprimés BP.100mg, le 9 avril dernier, dans le sillage de l’Alerte produit médical N° 4/2020 de l’Organisation mondiale de la santé, et la confession, quelques jours plus tard, du Barbu épidémiologiste national de l’utilisation de la Chloroquine dans le traitement des patients atteints de COVID-19, les autorités sanitaires nationales slaloment dangereusement entre les options possibles alimentant le sentiment que le pays est au laisse-guidon. C’est la jonction entre l’inconstance et l’inconsistance des autorités.

 

Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.

Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

Le terrorisme médical

INTOX

Le Pr Soungalo DAO, Chef du Centre de Prise en Charge des Maladies à Potentiel Épidémique, au cours d’une conférence de presse, le week-end dernier, a fini par sortir du bois : « oui, la Chloroquine fait partie du schéma de traitement malien ».

DÉSINTOX

Enfin, le voile tombe ! Personne n’osait en piper mot au nom d’une allégeance poltronne. Il ne fallait surtout pas fâcher Thor de peur de subir ses foudres et surtout ses adorateurs adeptes d’une doctrine médicale opportuniste, à la solde des milieux d’affaires qui voient dans cette pandémie dont l’origine reste toujours incertaine et la propagation fulgurante suspecte, une occasion en or de faire prospérer leur business. Le topo est une simplicité hilarante : si la Chloroquine (dont on a préalablement pris le soin de nous matraquer de l’inefficacité contre l’infection au Plasmodium vivax (paludisme) pour le retirer des rayons de nos pharmacies) était efficace contre le COVID-19, le vaccin en préparation n’aurait pas preneur. Et ça, ce n’est pas bon pour les affaires. Alors, ils enrôlent une armée de médecins cliniciens, de pharmaciens, et d’épidémiologistes pour clouer au pilori le Pr Raoult dont l’obstination à administrer la Chloroquine à ses patients et ses résultats qui pourraient faire des émules, représentent un frein à leurs visées hégémoniques sur l’industrie pharmaceutique. C’est l’oukase ou le terrorisme médical. Dans cette bataille des éléphants, les médecins du précarré seraient bien inspirés de se tenir cois, sous peine d’être broyés sous les pattes de ces pachydermes enivrés par la perspective de comptes bourrés en banque. Nos blouses blanches ont logiquement privilégié la prudence et la procrastination sur l’audace et la vitesse d’exécution dans cette guerre sanitaire où ce sont les intérêts qui dictent les prescriptions médicales. Surtout qu’à en croire les fureteurs, il y va du maintien des subsides octroyés dans le cadre de la recherche sur le vaccin contre le COVID-19 sous nos tropiques.

Mais cette dynamique est stoppée net par l’inconstance et l’inconsistance de nos autorités sanitaires. L’erreur sur le dosage (l’équilibrisme), et les tergiversations sur un point aussi crucial que l’usage ou non de la Chloroquine dans le traitement du COVID-19, font redouter que le pays soit entré dans une phase de laisse-guidon. La preuve : le 9 avril dernier, les autorités nationales se fendaient d’un communiqué dans lequel on pouvait lire : ‘’le ministère de la Santé et des Affaires Sociales informe l’opinion publique nationale et internationale de la présence sur le marché d’un produit pharmaceutique assimilé à de la chloroquine, sous l’appellation « Chloroquine phosphate comprimé BP.100mg ».

Vendu comme un remède supposé à la maladie à coronavirus, ledit produit soumis à des contrôles du Laboratoire National de la Santé, ne répond à aucune norme pharmaceutique’’.

À peine deux jours après, le Barbu épidémiologiste confessait l’utilisation de la Chloroquine dans le traitement des patients atteints de COVID-19 au Mali.

Mais la faute de départ reste intacte : la condamnation de la Chloroquine phosphate comprimés BP.100mg, parce que l’Organisation mondiale de la Santé qui est la matrice d’une certaine doctrine tendancieuse, dans son Alerte produit médical N° 4/2020 du 9 avril la classait dans sa liste de 9 produits falsifiés. Mais qu’est-ce que l’OMS reproche à ce produit : soit : les produits ne contiennent pas la bonne quantité d’ingrédients actifs pharmaceutiques, sur la base des résultats d’analyses préliminaire ou complète (tests officinaux) ; et/ou : les produits n’ont pas été fabriqués par le fabricant dont le nom figure sur les étiquettes des produits, et les données variables (numéro de lot et dates) des produits ci-dessus ne correspondent pas aux registres de fabrication d’origine ; et/ou : le fabricant dont le nom est indiqué sur les étiquettes des produits n’existe pas.

Il y a-t-il une opposition entre la Chloroquine phosphate comprimés BP.100mg et la Chloroquine utilisée dans le traitement du COVID-19 ? En tout cas, ‘’le phosphate ou sulfate de chloroquine est référencé sur la liste modèle OMS de médicaments essentiels pour le traitement de l’infection au Plasmodium vivax (paludisme). De vastes essais cliniques sont en cours pour établir l’efficacité et l’innocuité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans le traitement de COVID-19 grâce à des données solides’’.

Il faut également signaler que la Chloroquine 250 mg est répertoriée sur la liste des produits dits falsifiés de l’OM. De même que l’OMS reconnaît que ‘’la chloroquine et l’hydroxychloroquine peuvent avoir des effets secondaires graves, en particulier à fortes doses ou en combinaison avec d’autres médicaments. Va-t-on laisser mourir des patients par crainte des effets secondaires d’un médicament ? Il y a forcément anguille sous roche’’.

La superfluité

INTOX

Le Barbu épidémiologiste, dans une communication mal maîtrisée, se drape de ridicule sur des évidences, quand bien même il est convenu que la répétition est pédagogique : « mais, il n’y a pas que ce médicament (la Chloroquine). Il y en a d’autres ».

DÉSINTOX

Mais cela, on le savait déjà. La fulgurance d’associer la Chloroquine à d’autres médicaments pour le traitement du COVID-19, n’est pas venue des médecins de pays où le paludisme est la principale cause de mortalité infantile (et c’est préoccupant) ; mais d’un médecin français (fût-il né au Sénégal) qui n’a pas donné sa langue au chat. Il est celui qui a rapidement prôné la bithérapie, avec deux médicaments : l’hydroxychloroquine et l’azithromycine. L’encouragement est présidentiel : mercredi, le Président Emmanuel MACRON a affirmé que le Pr Didier Raoult était «un grand scientifique» et que sa bithérapie «devait être testée» pour faire la preuve de son efficacité ou non contre le coronavirus, et d’une éventuelle toxicité. Cette onction présidentielle a-t-elle été déterminante dans le virage spectaculaire de nos autorités sanitaires qui ont eu langue déliée ? En tout cas, IBK y est allé de son caméléonisme en adressant un hommage appuyé au Barbu épidémiologiste national, dans son adresse à la Nation du 10 avril dernier.

Le Bon Barbu épidémiologiste persiste et signe dans ses conseils superflus : ‘’il est formellement interdit à qui que ce soit de l’acheter et de le consommer de lui-même. C’est dangereux et délétère pour la santé. Ça peut tuer’’.

Cette rhétorique n’est pas nouvelle. L’intoxication médicamenteuse fait partie des prophéties auto-réalisatrice. Bien sûr que ça peut tuer, et personne n’a envie de mourir en fuyant la mort. Nul ne peut, en tout cas ne devrait, poser le diagnostic de sa maladie et s’en procurer le médicament sans prescription médicale faisant foi pour le pharmacien dont la responsabilité peut être engagée dans une vente à la volée de produits qui peuvent s’avérer toxiques pour le consommateur. En plus, toutes les notices des produits pharmaceutiques comportent des précautions d’usage.

INFO-MATIN

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance