Le directeur général de l’autorité nationale de l’Aviation civile de la Côte d’Ivoire (ANAC), dans une correspondance à la date du 24 février 2022, a informé le Directeur Général d’Asky de la suspension des droits de trafic passagers entre Abidjan et Bamako, via Conakry et vice versa.
Depuis l’embargo imposé par la Cédéao et l’Uémoa au Mali, les autorités maliennes ont initié d’autres créneaux pour desservir le pays. C’est ainsi que le trajet Bamako-Abidjan est desservi par Asky via Conakry. Ce détour qui permet aux passagers de rallier Abidjan malgré les peines du trajet ne semble pas plaire au premier responsable de l’autorité nationale de l’Aviation civile de Côte d’Ivoire, Sinaly Silué.
Dans une correspondance adressée au Directeur général d’ASKY, M. Silué dit « attirer l’attention de celui-ci sur les voyages entre Abidjan et Bamako.
Le directeur général, dit être saisi que « ASKY opère sur la liaison Abidjan/Bamako via Conakry au mépris de la décision prise à l’issue du 4ème sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cédéao sur la situation au Mali, tenu le 9 janvier 2022 à Accra au Ghana ».
Silué, DG de l’Anac demande, par conséquent, au DG de Asky « de suspendre, dès réception de la présente, l’exploitation des droits de trafic passagers sur la liaison Abidjan/Bamako et vice versa ». Il a ajouté que des instructions seront données aux structures aéroportuaires concernées pour un strict respect de cette mesure.
Pourquoi prendre une telle mesure à l’encontre des passagers ou du moins à l’encontre d’un pays qui cherche à se frayer un chemin pour être ouvert au monde extérieur ? L’Anac Côte d’ivoire a-t-elle reçu des instructions de la part des autorités ivoiriennes ou de la CEDEAO ? L’Anac veut-t-elle asphyxier d’avantage le Mali ? Il faut dire qu’avec cette demande, c’est des milliers de voyageurs qui seront empêchés de voyager et rallier Abidjan. Quelle sera la réaction des autorités maliennes ? Et, cette décision est de nature à renforcer que la CEDEAO est loin d’être une CEDEAO des peuples.
Mohamed Keita
Source : Arc en Ciel