Infatigable défenseur des droits fondamentaux de l’être humain, le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Aguibou Bouaré, est un patriote convaincu et un grand républicain. Il a condamné sans réserve le grand désastre perpétré à Niono et l’arrestation et la détention arbitraires de l’ex-patron de la sécurité d’Etat colonel Goïta. Très excédé, le président Bouaré a interpellé les autorités de la Transition à assurer leur obligation régalienne…
Les hommes sans foi ni loi ont envahi la zone de Niono. Ils ont commis un grand désastre humain. Hier, mardi, la situation était très confuse. Ces abus graves des droits humains perpétrés par les groupes terroristes sur les populations de Niono, dans la région de Ségou, ont été condamnés fermement par le président de la Cndh. Aguibou Bouaré a interpellé les autorités de la Transition à assurer leur obligation régalienne de respecter et faire respecter les droits à la vie, à l’intégrité physique, à la sécurité, à la santé, à l’alimentation…de toute personne résidant sur le territoire national. A l’en croire, les présumés auteurs de ces crimes ignobles, leurs complices et commanditaires doivent être recherchés et traduits en justice. Nul n’est à l’abri de la violation de ses droits. « La protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée », a-t-il laissé entendre.
Avant de dénoncer les récentes arrestations arbitraires de l’ancien directeur de la sécurité d’Etat, le colonel Kassoum Goïta, et autres orchestrées par les autorités de la Transition. « Nous dénonçons ces arrestations et détentions arbitraires. Encore une fois, les arrestations, détentions arbitraires, les disparitions forcées, la torture constituent des violations graves des droits de l’homme », a affirmé tout de go. Et le président Bouaré de rappeler : « Lorsque l’on dénonçait l’arrestation et la détention arbitraires d’un magistrat, d’un chroniqueur de la presse, entre autres, pour tentative de putsch, l’on a rappelé que nul n’est à l’abri de la violation de ses droits. En son temps, Bah N’Daw était tout puissant président de la transition, avant de passer à la trappe. Moctar Ouane était Premier ministre, avant de passer à la trappe. Kassoum Goïta(et autres), qui vient de passer à la Trappe, était le tout puissant DG de la même Sécurité d’Etat ».
A l’en croire, il est temps de tirer les enseignements du passé, et revenir au respect des droits fondamentaux. « La seule sécurité pérenne qui rassure et couvre tout le monde est la sécurité juridique et judiciaire. La protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée », a conclu le président Bouaré.
Agoumour
Source : Le Démocrate