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Des négociants suisses accusés de vendre des carburants toxiques

Une enquête de l’ONG Public Eye (anciennement ” La Déclaration de Berne “) révèle que ces carburants sont produits en mélangeant le pétrole avec diverses substances pétrochimiques bon marché. L’essence et le diesel distribués par Vitol, Trafigura, Addax & Oryx Group (AOG) et Lynx Energy sont au cœur de ce rapport.

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A travers une pétition, Public Eye demande à Trafigura de s’engager à ne vendre, partout dans le monde, que des carburants conformes au standard européen. Les projections de l’International Council on Clean Transportation (ICCT) prévoient que la pollution de l’air liée au trafic routier causera, en 2030, trois fois plus de décès prématurés en Afrique qu’en Europe, aux Etats-Unis et au Japon réunis.

Public Eye a également trouvé dans ces carburants africains la présence en quantité importante de poly-aromatiques et aromatiques – des particules naturellement présentes dans le brut-, ainsi que du benzène dans des proportions qui seraient interdites en Europe et aux Etats-Unis.

Un rapport de l’ONG Suisse Public Eye paru hier met en lumière la piètre qualité des carburants disponibles en Afrique. “Vitol est donc incapable de déterminer la qualité du carburant vendu à la pompe”. “En moyenne, le niveau de soufre accepté dans les carburants en Afrique est 200 fois plus élevé que la limite européenne“, reconnaissent les auteurs du rapport.

Dans son numéro de septembre, le magazine “Public Eye ” écrit: “Quatre entreprises, huit pays, un même constat: les carburants livrés par les négociants suisses en Afrique sont dangereux et nocifs pour la santé”.

“Nous avons découvert le rôle central que jouent ces sociétés suisses: elles ne se contentent pas de vendre cette essence, elles la produisent, la distribuent et l’exploitent au sein d’un important réseau de stations-service qu’elles ont acquises en Afrique de l’Ouest”. Il est plus urgent de convaincre les gouvernements des pays importateurs de relever leurs normes nationales, la société de négoce n’étant là certes pas éthique mais néanmoins dans la légalité. Il fait ressortir la toxicité du carburant émanant d’Europe destiné aux pays africains. “C’est une question de conscience, explique Benjamin Boakye, directeur exécutif adjoint de l’Africa center for energy policy (ACEP) Ghana. Nous espérons une vraie prise de conscience, car ces pratiques sont choquantes”, relève Géraldine Viret, membre de la direction de Public Eye.

“Nous voulons rappeler à ces compagnies que le commerce ne concerne pas seulement l’argent, mais aussi des vies humaines et que l’Afrique est autant précieuse que l’Europe”, souligne Benjamin Boakye. Les négociants suisses ont quant à eux le devoir de respecter les droits humains dans tous les pays où ils opèrent, comme l’exigent les Principes directeurs de l’ONU relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, adoptés en 2011.

 Source : infosbeninmonde

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