Les jeunes maliens diplômés en Arabes courent derrière les 100 millions qu’IBK a donnés pour financer leurs projets en 2018. Mais cette somme a mystérieusement disparu, selon certains arabophones, qui attendent depuis deux ans que leurs projets soient financés sur la ligne de crédit. Entre l’Agence pour l’emploi des jeunes(APEJ) qui contribue à hauteur de 50 millions FCA et la caisse d’épargne Niongodèmèsoba, il n’y a plus une trace de l’argent alors que les bénéficiaires n’en ont pas vu la couleur.
« Il y a près cinq mois, Macky Bah qui avait démarché les autorités pour l’obtention des 100 millions nous a informé lors d’une réunion que l’argent était bloqué », a affirmé un jeune arabophone en colère. Titulaire d’une maîtrise de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines(FLASH), ce dernier attend depuis deux ans le financement de son projet d’élevage dont le coup est estimé à 1 500 000FCA.
Selon notre source, c’est l’APEJ et la caisse Niongodèmèsoba qui ont été choisis pour conduire le projet d’aide aux jeunes arabophones. Chacune des deux structures avait 50 millions pour venir en aide à des arabophones porteurs de projets d’entreprises. Le but de l’aide apportée par l’Etat, c’est d’ouvrir d’autres opportunités aux bénéficiaires qui sont généralement défavorisés sur le marché de l’emploi au Mali.
Hélas, raconte notre source, seule une dizaine d’arabophones ont pu voir recevoir des financements de 500 000 FCFA chacun. « Ils ont fait cela parce que Macky Bah et d’autres jeunes arabophones avaient voulu faire du bruit ; la directrice de Niongodèmèsoba avait même tenté de convaincre Macky Bah pour qu’il abandonne l’affaire », a affirmé le jeune porteur d’un projet d’élevage.
La bale est dans le camp de l’Institution de micro finance(IMF) concernée, une autre source estimant que l’APEJ a entièrement honoré la convention et n’est nullement en faute. «Tout ce que je sais, c’est que ce sont les jeunes arabophones eux-mêmes qui ont choisi l’IMF en question pour loger leur ligne de crédit.
Après ils se sont plaints des services de ladite IMF et ont demandé à reloger les fonds non encore octroyés dans une autre IMF».
Mais les arabophones pensent qu’ils ont été embarqués dans un projet douteux, et ils cherchent en vain des moyens pour sortir de l’attente. Ils ne cherchent que justice, après avoir dépensé près de 100 000FCA chacun pour monter leurs projets, et parcouru de longues distances en venant de localités comme Sikasso, Gao ou Tombouctou.
A l’APEJ, plusieurs lignes similaires ont été octroyées à d’autres groupes cibles comme les personnes de petite taille, les jeunes détaillants déguerpis, les jeunes femmes des camps. Et ça fonctionne correctement, dit-on.
Ceux qui ont bénéficié des premiers prêts ne remboursent pas leurs prêts à la caisse Niongodèmèssoba à cause de la r rupture de contrat. Ainsi, les bénéficiaires potentiels de la ligne de crédit des arabophones multiplient les interrogations : Où se trouve donc le blocage? Pourquoi il n’y a eu qu’une dizaine de bénéficiaires ? Quelle sera la suite ? A suivre!
Soumaila T. Diarra
Source: Le Républicain