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Des ex-dirigeants de l’APEJ dans le collimateur de la justice L’ancien directeur général Issa Tiéman Diarra écroué à la prison centrale :

Les anciens ministres Modibo Kadjogué et Sina Damba entendus au pôle économique

 

APEJ-EMPLOI-MALI

Le mardi 28 juillet dernier, l’ancien directeur général de l’Agence pour la promotion de  l’emploi des jeunes (APEJ), Issa Tiéman Diarra, a été mis sous mandat de dépôt et déféré à la maison centrale d’arrêt de Bamako. Selon des sources concordantes, son inculpation serait consécutive à sa gestion de l’Agence qu’il a dirigée par le passé.

Également dans le collimateur de la justice, deux autres ex-dirigeants de l’APEJ, à savoir les anciens ministres Sina Damba et Modibo Kadjogué. Ce dernier préside actuellement la commission d’organisation du sommet Afrique-France prévu en 2016  dans notre capitale.

Tous seraient épinglés à la suite de leur gestion supposée controversée à la tête de l’APEJ dont le budget annuel dépasse les 10 milliards FCFA.

Créée pour contribuer dans la lutte contre le chômage des jeunes, l’APEJ est devenue, au fil des ans, la vache laitière des différents régimes.

L’ancien DG, Issa Tiéman Diarra, qui vient d’être écroué, avait succédé, pendant la transition en 2012, à Modibo Kadjogué qui avait été promu ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle par le Président ATT.

Limogé, l’ancien DG avait pratiquement refusé de céder la place à sa remplaçante, Maiga Sina Damba, également ancienne ministre sous le régime ATT. Issa Tièman Diarra bénéficiait, à l’époque, d’un certain soutien de l’ex-junte militaire dont l’un des hommes clés était son jeune frère de lait, en l’occurrence l’adjudant Seyba Diarra, sous-officier à la réputation sulfureuse.

Avec la mise sous mandat de dépôt suivie de son transfèrement à la prison centrale de Bamako et l’audition des anciens ministres, Modibo Kadjogué et Maiga Sina Damba, il faut dire que la Justice a tout simplement décidé de réaliser un grand  » nettoyage  » car, chaque année, ce sont des dizaines de milliards de FCFA qui sont mis à la disposition de l’APEJ pour la promotion de l’emploi des jeunes. Beaucoup de ces jeunes, leaders associatifs ou politiques, ont inventé des projets pour puiser dans les caisses de l’APEJ avec, naturellement, des complicités internes. C’est pourquoi, dans les années 2011, le taux de recouvrement de ces crédits accordés pour l’exécution des projets financés était seulement de l’ordre de 2%.

C’est dire que l’APEJ était devenue une mafia qui ne disait pas son nom. Certains n’hésitent pas à la considérer à  » une banque qui finance les activités politiques du pouvoir en place « . Nous y reviendrons.

Mamadou Fofana

Source: Autre presse

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