Plusieurs Etats américains contestent en justice le nouveau décret immigration de l’administration Trump. L’Etat de Washington, la Californie, l’Oregon, New York entre autres, tentent une nouvelle fois de bloquer cette loi qui interdit l’entrée aux Etats-Unis pour trois mois des ressortissants de six pays (Somalie, Soudan, Libye, Yémen, Syrie et Iran). Le décret doit entrer en vigueur jeudi 16 mars.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les juristes ont mis quelques jours à réagir, le temps d’étudier le nouveau « décret immigration » de l’administration Trump. Mais après analyse du texte, leur avis est le même qu’au mois de février : « Modifier certains des aspects illégaux du premier décret du président Trump, ne change rien au fait que cette loi est un affront à notre Constitution. »
C’est le procureur général de l’Etat de Washington qui s’exprime ainsi, et qui a déposé un recours auprès du juge Robart. C’est ce même magistrat qui a osé bloquer le premier décret, entraînant le fiasco que l’on sait, la colère du président Trump, et la rédaction d’un second texte.
Les juristes des différents ministères ont pourtant revu leur copie. Les réfugiés syriens seront traités comme les autres, il n’est plus question d’une interdiction de visa permanente. Les détenteurs d’un titre de séjour en règle, visa ou carte verte ne sont pas concernés. Enfin aucune religion n’est désormais singularisée.
L’entrée en vigueur du décret modifié est prévue ce jeudi. La justice devrait se prononcer mardi ou mercredi.
Rfi