Les membres de la commission Nationale des DDR- Démobilisation, Désarmement et Réinsertion- et ceux de la commission d’intégration viennent de terminer leur atelier à fana, avec un document de 22 points.
Un programme ambitieux et élastique qui coûtera à l’État une énorme somme d’argent au bon plaisir de ceux qui dirigent cette institution. Le problème c’est qu’aucun chronogramme n’a été fixé pour le démarrage des activités, conformément aux recommandations formulées. Ce qui veut dire que c’est une affaire qui prendra le temps qu’il faut.
Au cours de cette rencontre, les participants ont également relevé les particularités des DDR au Mali, telles que la réinsertion des déserteurs des forces armées. Selon Zahabi Ould Sidi Mohamed, Directeur national des DDR, ces particularités doivent être observées par l’ensemble des signataires de l’accord et la communauté internationale.
De l’autre côté, précise un observateur, le GIZ a rendu très heureux notre ministre de la réconciliation, en mettant à sa disposition quelques milliards qui seront vite dilapidés avant 2018.
Les recommandations formulées par les participants à l’issue des travaux, sont les suivantes :
- Sensibiliser les parties impliquées à l’apaisement et au retour de la confiance pour une mise en œuvre efficace du Programme DDR ;
- Adapter le processus de cantonnement au contexte malien en privilégiant le regroupement sur la base des réalités du milieu afin d’aboutir à une solution pratique ;
- Déterminer très rapidement le quota des combattants des Mouvements signataires (CMA/Plateforme) afin de leur permettre de préparer les différentes listes,
- Mettre en œuvre la réforme du secteur de la sécurité conformément aux dispositions prévues par l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali ;
- Demander aux CSA d’accélérer la certification des listes des combattants et de déléguer cette responsabilité aux autorités et au représentants des Mouvements signataires ;
- Refonder le système de sécurité au Mali à travers l’opérationnalisation de la nouvelle armée reconstituée ;
- Impliquer les Mouvements signataires dans la sécurisation des sites de cantonnement/regroupement ;
- Mettre l’accent sur la résolution des conflits et la réconciliation afin de faciliter le désarmement des communautés ;
- Mettre en place un cadre de concertation avec tous les acteurs (Société civile, ONG, Département ministériels Sectoriels, etc..) et les communautés pour assurer l’inclusivité dans la mise en œuvre du DDR.
- Tenir compte dans le processus de réinsertion, des projets porteurs, structurants pour accompagner le développement local et la stabilité ;
- Accélérer l’opérationnalisation des relais régionaux dans un délai de 60 jours ;
- Créer et/ou R réhabiliter de nouveaux sites à Kidal, Ménaka, Gao, Tombouctou et Taoudénit afin de réduire les distances et faciliter le regroupement/cantonnement des combattants ;
- Créer des centres de formation dans les régions concernées par le DDR pour appuyer et accompagner le processus de réinsertion ;
- Renforcer les mesures de sécurité autour des sites de regroupement/cantonnement et des représentations régionales du Programme afin d’éviter le cas du Moc de Gao ;
- Mettre en place un système transparent de traçabilité des paiements aux bénéficiaires du programme, et de la gestion globale du programme ;
- veuillez à la prise en compte des nouvelles dimensions de la crise sécuritaire liées au centre du pays et aux groupes armés non signataires, dans le processus DDR ;
- Planifier et organiser des missions d’étude et d’échange d’expérience pour les Membres des deux commission (CNDDR/CI) notamment en RCI t en RDC ;
- Moraliser les processus d’intégration et de réinsertion, afin d’éviter la spéculation dans les attributions des grades et autres opérations ;
- Veiller à l’inclusivité et à l’équité/Justice dans la mise en œuvre du programme DDR.
- Utiliser exclusivement l’enregistrement biométrique pour l’identification des combattants et des autres bénéficiaires ;
- Traduire les documents essentiels du Programme DDR dans les langues nationales ;
- Elaborer et mettre en œuvre, dans le pris bref délai, la stratégie de communication adaptée au DDR.
La rédaction