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DES ENSEIGNANTS A PROPOS DE L’ECOLE A KIDAL « Personne ne sera envoyée à la boucherie »

De la même manière que les conditions sont réunies à Sikasso, de cette même manière les conditions doivent être réunies à Kidal pour que les enseignants soient présents et que les enfants puissent jouir de leur droit à l’éducation, foulé au pied depuis 2012.

ecole malienne« Que cela soit clair et net pour le gouvernement : tant que les conditions de sécurité et l’autorité du gouvernement malien ne sont pas restaurées et fonctionnelles, aucun enseignant ne sera envoyer à la boucherie« . Tels sont les propos de la Coordination des syndicats de l’enseignementsecondaire(Coses).
Des propos dits avec émotion et soutenus par la ferme conviction de protéger le corps enseignant des événements tragiques de Kidal du 21 mai 2014.

Les enseignants restent fermes sur leur position. Pour le secrétaire général de l’enseignement secondaire, Adama Konaré, il n’y a rien à redire. « Le préalable de la présence du gouverneur est primordial. La sécurité doit être assurée. Les services administratifs dans leur ensemble doivent être présents à Kidal. Il n’y a que ces conditions qui peuvent nous faire changer de position. Pour l’instant, la Coordination des syndicats de l’enseignement secondaire n’est pas dans la logique d’envoyer ni les enfants à l’IFM d’Aguelhok ni les enseignants militants à la boucherie« .

L’on se demande à quoi joue le gouvernement malien, à vouloir acquiescer cette situation qui ne lui est pas légitime. Pour des enseignants, il connait pertinemment la réalité de la région de Kidal : une zone qui lui est refusée sans détour par le maître des lieux, la CMA. Une zone de non droit où on assassine les intrus (le gouvernement et consorts) de sang-froid sans représailles.

Kidal est aujourd’hui vue comme une « boucherie«  par bon nombre de personnes. Elle est la seule région du pays qui ne soit pas sous l’autorité de l’Etat malien et qui n’est pas prêt à l’être. En tout cas pas dans les conditions actuelles où même une simple visite d’une autorité du Sud est proscrite. Et où le gouvernement lui-même choisit de duper l’opinion publique aux fins d’un financement des partenaires.

« Nous avons certes besoin de ces financements une énième fois pour le développement du septentrion, mais la présente manière de l’Etat est décrédibilisante. A force de tirer sur une corde, elle finit par céder dit-on. Le gouvernement IBK qui à seulement 2 ans sur son mandat de 5 ans ne jouit pas auprès de la population d’un sondage d’opinion luisant. Au train où il joue avec la communication officielle, il trace son déclin« , dévoile une source enseignante.

De la même manière que les conditions sont réunies à Sikasso, de cette même manière les conditions doivent être réunies à Kidal pour que les enseignants soient présents et que les enfants puissent jouir de leur droit à l’éducation, foulé au pied depuis 2012.

source : Bamada.net

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