Après le meurtre de Timothé Kodio, adjoint au maire de Dioungani, la machine judiciaire peine à se mettre en branle. Le sentiment d’abandon par les autorités du pays gagne les populations du cercle de Koro.

C’est à son domicile à Douna, situé dans la Commune rurale de Dioungani, à une cinquantaine de km de la ville de Koro dans la région de Mopti, que l’adjoint au maire, Timothé Kodio a été lâchement assassiné par des bandits armés.

Arrivés vendredi 9 octobre vers midi à Douna au domicile de l’élu, les bandits, cagoulés n’ont pas mis du temps pour tirer à plusieurs reprises sur l’adjoint au maire qui ne portait aucune arme sur lui en ce jour de foire du village. Avant de s’enfuir, les assassins ont laissé entendre ces mots : « la mission est accomplie « . Cela signifierait qu’ils sont venus dans le village, uniquement pour assassiner avec préméditation le maire adjoint dont la popularité ascendante donnait du souci à ses adversaires politiques.

Si les adversaires politiques et civils pensent trouver une solution dans le meurtre d’un élu pour se frayer un chemin afin d’atteindre leur objectif, qu’ils se détrompent, car même mort, Timothé saura défendre sa popularité acquise au fil des ans. Il le fera à travers ceux ou celles qui sont épris de justice.

Pour le moment, les assassins tout comme les commanditaires de ce forfait se promènent librement, car les pouvoirs exécutifs et judiciaires font preuve de laxisme dans l’enquête sur le meurtre de celui qui a toujours cru au Mali et à son avenir.

C’est effectivement ce désintérêt qui nous fait dire que les autorités du pays ont les mains souillées à moins que les présumés assassins de Timothé et les commanditaires soient retrouvés et traduits devant les juridictions compétentes.

Traduire les criminels devant les tribunaux est le seul gage pour que la population de tout le cercle de Koro puisse espérer retrouver sa quiétude d’antan. Elle pense être abandonnée par Bamako.

Source : Bamada.net