Pour justifier le retrait des troupes françaises du Mali, Emmanuel Macron a jugé utile de se draper d’une vertu démocratique, a priori inattaquable. «La lutte contre le terrorisme ne peut pas tout justifier. Elle ne doit pas, sous prétexte d’être une priorité absolue, se transformer en exercice de conservation indéfinie du pouvoir», a souligné le président français. En d’autres termes, les militaires arrivés au pouvoir à Bamako, dans la foulée d’une contestation populaire massive, ne peuvent avoir notre soutien tant qu’ils sont suspectés de vouloir se maintenir en place, en l’occurrence pour quatre ou cinq ans.
C’est officiellement le principal point de désaccord, non seulement entre Paris et Bamako, mais avec tous les alliés européens de ce pays sahélien. Sans oublier la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, l’instance régionale qui, au nom de cette exigence démocratique, a imposé de lourdes sanctions au Mali début janvier.
Des élections sinon rien ! Tel est le nouveau mantra agité par tous les interlocuteurs de ce pays, désormais isolé, confronté depuis près d’une décennie non seu…