Au Tchad, s’est terminé vendredi un colloque scientifique sur la zone du Lac Tchad. Pendant trois jours, des universitaires ont échangé sur diverses problématiques, dont celle de la pression démographique sur les ressources de cette étendue d’eau située au centre de l’Afrique.
La grande sécheresse des années 1970 a provoqué le rétrécissement du Lac Tchad, ce qui a attiré plusieurs populations, explique le géographe Christian Seniogo. « Les pêcheurs continuaient à avancer leurs nasses et s’enrichissaient dans la capture du poisson. Avec les éleveurs qui suivaient dans des pâturages aquatiques et des bataillons de cultivateurs qui arrivaient derrière et faisaient des double récolte de maïs, gombo, etc. »
Aujourd’hui, le bassin du Lac Tchad a atteint un seuil de saturation sur plusieurs aspects, malgré son potentiel estime le chercheur Saïbou Issa de l’université de Maroua au nord Cameroun. « Le Lac Tchad atteint un seuil de saturation de la misère, de l’insécurité, seuil de saturation de la détresse sociale des populations victimisées par la crise. »
Pour le pastoraliste tchadien Zakine Danbet, il faut réinventer un nouveau modèle de gestion des ressources. « Il y a une telle tension entre les éleveurs eux-mêmes, entre les éleveurs et les agriculteurs, que l’accès aux ressources est devenu compliqué. Il faut inventer un nouveau mode d’accès, parce que l’ancien mode d’accès ne marche plus. »
les 40 dernières années, le Lac Tchad a perdu 90 % de sa superficie à cause du changement climatique.
RFI