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Dépôt de transit de Médine : LES ELEVES ET LES ENSEIGNANTS DE L’ECOLE VOISINE ONT EU GAIN DE CAUSE

En conditionnant la rentrée scolaire à l’évacuation de la montagne d’ordures qui se dressait en face de leur établissement, le personnel et les pensionnaires de l’Ecole fondamentale de Médine, ont mis la pression sur les pouvoirs publics.

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L’école est le lieu où l’enfant, en plus des connaissances scientifiques, apprend l’hygiène et la propreté. Cela doit se faire dans un cadre assaini : il ne peut y avoir d’esprit sain dans un corps sain, sans un environnement sain. Mais tel n’est pas le cas  au groupe scolaire de Médinacoura, en Commune II.  L’établissement d’enseignement fondamental qui accueille des milliers d’élèves de toute la commune, est adossé à un dépôt de transit d’ordures ménagères.
Comme son nom l’indique, c’est un endroit de transit qui reçoit temporairement les déchets des ménages (24 heures au maximum), avant leur évacuation vers une décharge finale. Aujourd’hui, à l’instar de tous les ouvrages d’assainissement de ce type dans la capitale, le dépôt de Médine déborde jusque sous les fenêtres des classes de l’école. Les eaux stagnantes ont fait tomber une bonne partie du mur d’enceinte de l’école, faisant une brèche utilisée comme accès aux ordures à partir de la cour de l’école. Les nuisances olfactives couplées à celles sonores causées par le ballet incessant des charrettes à traction animale des Groupements d’intérêt économique  (GIE) qui viennent déverser leur contenu sur les lieux, ont crée une situation d’insalubrité insupportable pour le voisinage.
Après plusieurs mois de sollicitation de toutes les structures compétentes en la matière, la direction de l’école et le comité des parents d’élèves ont décidé de bouder la rentrée scolaire, si l’endroit n’était pas débarrassé de ses immondices. En réponse à cette décision, le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable a réagi. Après plusieurs pistes de solutions testées, le département a fait appel aux bonnes volontés pour l’aider dans une tâche qui ne relève pas pourtant de ses prérogatives. Ainsi, le samedi dernier, le directeur d’une entreprise de la place, Abidine Yattara, a répondu favorablement à la sollicitation du département, en mettant à sa disposition une dizaine de camions bennes pour faire évacuer les ordures.
« L’assainissement a toujours été un casse-tête pour les pouvoirs publics maliens, malgré l’existence d’un schéma directeur d’assainissement de la ville de Bamako qu’il est même question d’actualiser », indique Mahamadou Kaya, directeur national de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et des Nuisances (DNACPN).
Dans le cadre de la décentralisation, l’assainissement est dévolu aux collectivités. Et, dans le cas spécifique de la ville de Bamako, c’est la mairie du District qui a la charge d’évacuer les déchets des dépôts de transit vers les décharges finales. Aujourd’hui, un contrat lie la municipalité de la capitale à une entreprise privée de droit marocain, Ozone-Mali.
« Le problème ne se situe pas à ce niveau », estime Ibrahim Bassolé, 3è adjoint au maire de la Commune II, chargé d’assainissement. Selon lui, c’est la mairie du District qui ne fait pas son travail. Il explique que l’entreprise Ozone refuserait de transporter les déchets sur la décharge finale de Noumoubougou située à une quinzaine de kilomètres de Bamako, en prétextant que l’endroit est distant.
C’est ce qui expliquerait aujourd’hui, l’engorgement des dépôts de transit. « Il faut que les responsabilités soient situées dans cette affaire », a lancé M. Bassolé.
Au niveau du département, une vaste campagne d’information et de sensibilisation est prévue à cet effet. Il s’agit d’expliquer aux citoyens et à tous les acteurs : qui doit faire quoi ? De l’Etat aux citoyens, en passant par les collectivités, quel est le rôle de chaque acteur ? Des questions dont les réponses sont destinées à faire avancer dans la résolution de l’équation de l’assainissement au Mali dont la grande inconnue est celle du financement.

C.A. DIA

 

 

Source: essor

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