L’Amicale des militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM) a été éconduite lors du dépôt de gerbe de fleurs au Monument des martyrs à l’occasion de la célébration du 26 mars.
Incroyable mais vrai ! Le mercredi dernier, au dépôt d’une gerbe de fleurs au Monument aux martyrs à l’occasion du 26 mars, l’Amicale des militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM), les premiers acteurs du mouvement démocratique au Mali, a été repoussée par le protocole. Un traitement jugé inadmissible par le secrétaire général adjoint de l’AMS-UNEEM. « … Ça c’est incroyable ! C’est du jamais vu, les acteurs du Mouvement démocratique se retrouvent éconduits », regrettait-il.
La raison de cette opposition du protocole s’expliquait par le fait que l’AMS-UNEEM ne figurait pas sur la liste des invités qui devaient participer à la cérémonie du dépôt de fleurs. Or, à en croire le secrétaire général adjoint, l’AMS-UNEEM a de tout temps participé à cette cérémonie compte tenu du rang qu’elle a occupé dans l’avènement de la démocratie au Mali. Une déception pour les anciens l’UNEEM qui ont dû batailler pour être ajoutés à la liste préétablie.
« Nous nous sommes battus pour que la semaine des martyrs soit instaurée. Et que nous acteurs soyons éconduits au dépôt de gerbe, pour nous, c’est un cachet à revoir. Nous sommes très déçus. Nous voulons qu’on donne à César ce qui à César. L’AMS-UNEEM est partie intégrante, prenante du Mouvement démocratique, nous avons vécu ça dans notre chair et dans notre âme », rappelait-il.
L’AMS-UNEEM est composée d’anciens membres de l’UNEEM. Ceux-là qui avaient commencé le combat démocratique depuis les années 1980 avec Cabral et qui l’avaient souvent payé au prix de leur vie ou de leur carrière.
L’AMS-UNEEM, selon notre interlocuteur, est la mémoire vivante de ce qui s’est passé au Mali. « Nous connaissons les acteurs politiques, qui est qui et qui a fait quoi ». Elle promet de tout faire pour rectifier le tire.
Après les tiraillements des deux côtés, la sagesse avait prévalu et l’AMS-UNEEM avait regagné sa place.
Youssouf Coulibaly