C’est avec regret que la direction générale des impôts a constaté dans les colonnes d’un journal de la place, un article inspiré par le bureau syndical dirigé par Aly DAOU. On y lisait notamment que ce syndicat manifeste de l’impatience pour le départ de Dionke DIARRA, remplacé par le conseil des ministres du mercredi 23 octobre 2013.
L’empressement de ce bureau syndical pour le départ de celui qui fut, pendant près de 10 ans, l’inspirateur et le directeur des réformes de l’administration fiscale, masque en réalité leur contrariété face à la persistance du rempart que Dionke DIARRA a toujours constitué contre le développement des magouilles et des pratiques mafieuses de ce groupe. Un groupe, pour lequel d’ailleurs, la défense des intérêts des travailleurs n’a jamais été le premier des soucis.
Le secrétaire général de ce syndicat et ses sbires n’ont – ils pas déjà promis, parfois, contre espèces sonnantes, des postes « intéressants » à des cadres de la Direction générale des Impôts.
L’appât du gain est si fort qu’il est leur en a fait oublier les procédures élémentaires de l’administration malienne dans le cas de remplacement à un niveau aussi élevé que celui de Directeur général.
Pour des gens qui n’ont jamais mouillé le maillot pour le service des impôts, il n’y a là au fond rien d’étonnant.
En tout cas, une question est là : pourquoi autant d’empressement si ce n’est pas pour assouvir des desseins certainement inavoués ? Sinon, la procédure de passation obéit des règles qui ne dépendent pas de la volonté de l’ancien DG. Ce dernier, selon les indiscrétions, est d’ailleurs pressé de partir.
Dionké DIARRA, durant la dizaine d’années passée à la tête de l’administration fiscale malienne, a laissé des traces aussi importantes que le pays s’en souviendra longtemps. Des recettes records année sur année, un service maintes fois corrigé et adapté aux besoins de l’économie et aux soucis du contribuable, le désormais ex DG des impôts fait partie de ceux de nos compatriotes qui méritent bien le respect de tous les maliens.
Seybou KEITA
Source: Pays Emergent