Il est jeune, compétent et avait l’étoffe du métier. Mais, la politique politicienne et le conflit d’intérêt en vue ont finalement eu raison de Dr Madou Diallo.
La nouvelle a été annoncée par Madou Diallo lui-même vendredi dernier sur sa page facebook. Après 03 ans de service, il a été remercié. Vu ses qualités, l’on ne saurait parler d’insuffisances de résultats ou encore d’incompétence pour justifier son départ. Dès lors, les regards se tournent vers le parti présidentiel. Car on le sait, il fut un temps où des barons de ce parti ont mal apprécié le fait que Madou Diallo en tant que président des jeunes de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) parti de l’opposition soit le secrétaire générale d’une institution dirigée par le Rassemblement pour le Mali (RPM) parti au pouvoir. On le suspectait comme on a suspecté Moussa Mara d’avoir un agenda caché. Un agenda en déphasage d’avec la vision présidentielle. Ils oubliaient que pour construire une nation, l’on a besoin de toutes les compétences peu importe où vont leurs penchants politiques ou leurs croyances. Pour eux, c’est le parti avant la patrie. La Rpmisation de l’administration étant une donne désormais réelle, il faut s’attaquer aux institutions. Sur ce dernier débarquage nous attendons de voir qui va succéder au jeune Madou Diallo.
Conflit d’intérêts
Ce départ intervient aussi à un moment où l’on attend impatiemment le décret d’application de la loi instituant le chef de file de l’opposition. Cette loi qui a été voté depuis belle lurette peine à se mettre en place à cause du manque de son décret d’application. Cette opposition est d’ailleurs dirigée par le président de l’URD, Soumaïla Cissé, c’est-à-dire le président de Madou Diallo. La position de Madou Diallo, sera en cas de la mise en place du chef de file de l’opposition des plus complexes. Car, il aura comme président, Issiaka Sidibé et en face Soumaïla Cissé chef de file de l’opposition, président de son parti à lui et siégeant dans la même Assemblée Nationale.
Le conflit d’intérêts sera apparent. Donc un débarquage en douce en prélude à la prise de ce décret n’est pas à écarter. La Rpmisation des structures et un conflit d’intérêts en vue, qui expliqueraient ce départ d’un cadre aussi compétent que Madou Diallo.
Mohamed DAGNOKO
Source: LE COMBAT