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DEMOLITION DE LA ZONE AEROPORTUAIRE : Les victimes brandissent des documents délivrés par le maire du District Adama Sangaré

Hier jeudi 14 janvier, plusieurs habitations se situant à Niamakoro Diallobougou dans la zone aéroportuaire ont été démolies par les autorités de la transition. Les victimes de cette opération brandissent, des notifications et des permis d’occupation délivrés par le maire central, Adama Sangaré. C’est la 2ème opération de démolition de cette zone, après celle de 1995.

 

Le domaine réservé à l’aéroport international Président Modibo Keïta-Senou, est classé suivant le décret n°99-252/P-RM du 15 septembre 1999. D’une superficie de plus de 7 149 hectares, il s’étend de Gouana, à Kouralé, à Sirakoro en passant par Faladié EST/Extension et Niamakoro Diallobougou.

En dépit de son caractère inaliénable, imprescriptible et insaisissable, le domaine aéroportuaire de l’Aéroport international Président Modibo Keïta continue de subir des agressions des spéculateurs fonciers.

Hier jeudi, 14 janvier, plusieurs maisons occupant la zone de Niamakoro Diallobougou ont été démolies par les autorités. C’est la 2ème démolition de cette même zone,  après celle de 1995, sous le président Alpha Oumar Konaré.

Selon le témoignage de certains déguerpis très en colère, ils détiennent pourtant des permis d’occuper délivrés par la mairie du district de Bamako.

« Je suis chef de famille, j’ai plus de 15 enfants et petits-enfants. Je détiens mon permis d’occuper délivré par le maire du district de Bamako, Adama Sangaré. C’est la 2ème fois que je suis victime de démolition de ma maison ici et je ne pardonnerai jamais un tel comportement », s’insurge Karim Keïta, un septuagénaire.

A en croire Salim Samaké, comme lui, la plupart des occupants de cette zone détiennent des documents attribués par la mairie du district.

« Je détiens une notification délivrée par la mairie du district de Bamako, certains ont même leurs permis d’occuper. Il y a 27 ans que nous vivons dans l’inquiétude ici, parce que les autorités veulent en faire une ACI. Mais nous n’allons jamais abandonner nos parcelles, parce que nous avons investi tous nos biens ici. C’est pour saboter la transition, nous soutenons les militaires mais nous n’accepterons pas d’être dépossédés de nos maisons et  je suis prêt à porter plainte contre le gouvernement malien », s’enflamme ce père de famille.

Tout comme Salim Samaké, Nafo Bakayogo, affirme détenir un permis d’occuper de la mairie du district de Bamako.

« C’est la 2ème fois que le gouvernement démolit cette zone. J’ai deux femmes, des enfants et des petits enfants. Je détiens mon permis d’occuper du maire de district Adama Sangaré », confirme  Nafo Bakayogo.

Le coordinateur de la Cmas, Issa Kaou N’Djim qui fait partie de ces déguerpis projette de porter plainte contre cet acte qu’il juge inacceptable.

« Pendant cette période de Covid-19, ce qui s’est passé est inacceptable quelles que soient les raisons.

Nous sommes en train de nous battre, nuit et jour, pour la réussite de cette transition, comment un ministre peut se permettre de démolir des habitations sans sommation ? Le minimum aurait été d’informer les propriétaires à l’avance. Nous allons constituer un pool d’avocats pour porter plainte contre ce ministre qui a ordonné cette opération », lâche le coordinateur de la CMAS.

Aussi, des sources révèlent la présence des constructions appartenant à des personnalités du pays. Toute chose qui permet aux spéculateurs fonciers d’appâter les clients.

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