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DÉMISSION DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ET SON RÉGIME : LES PAYS MEMBRES DE LA CEDEAO FERMENT LEURS FRONTIERES AVEC LE MALI

Suite à l’arrestation et à la démission forcée du président de la République et son régime par le Comité National pour le Salut du peuple (CNSP), la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a condamné, dans la nuit du 19 août dernier, ces mutineries et exigé non seulement, leur libération mais aussi, annoncé des mesures immédiates dont la fermeture des frontières avec notre pays.

Le Comité National pour le Salut du peuple à travers une mutinerie, a renversé le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita et son régime. Indigné par la situation, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à travers un communiqué a annoncé la fermeture de ses frontières avec notre pays. Ainsi, à travers un communiqué signé, le mardi 18 août dernier, la CEDEAO indique avoir noté avec une très grande préoccupation la prise de pouvoir par des militaires putschistes maliens. « Cette prise de pouvoir intervient dans un contexte de crise socio-politique difficile », rappelle le communiqué.

Aussi, stipule-t-il, suite à ce coup de force des militaires putschistes maliens, qui est de nature à avoir un impact négatif sur la paix et la stabilité au Mali et dans la sous-région, la CEDEAO condamne avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du Gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita. Elle dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel.

La CEDEAO a entre autres, rappelé aux militaires leur responsabilité sur la sûreté et la sécurité du Président Ibrahim Boubacar Kéita et des officiels arrêtés. Elle exige la libération immédiate du Président Ibrahim Boubacar Kéita et de tous les officiels arrêtés et à la suspension du Mali de tous les Organes de décision de la CEDEAO avec effet immédiat, conformément au Protocole additionnel sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et ce, jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel.

Le Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ensuite décidé de la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et invite tous les partenaires à faire de même.

Enfin, elle demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO, engage la Commission de la CEDEAO à mettre en œuvre immédiatement un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs et décide de dépêcher une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l’ordre constitutionnel de notre pays.

Abdoul Karim SANOGO

NOUVEL HORIZON

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