L’Unité d’action syndicale (UAS) s’est prononcé sur la situation nationale ce mercredi 27 juillet 2022 à l’occasion d’une conférence de presse à la bourse du travail de Ouagadougou. Réconciliation nationale, lettre de demande de pardon de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré. Ce sont entre autres sujets sur lesquels Olivier Guy Ouédraogo, président du mois des centrales syndicales de l’UAS et ses camarades ont également été amenés à se prononcer.
Olivier Guy Ouédraogo, président du mois des centrales syndicales de l’UAS (au milieu).
Avec les récents événements, il est difficile, voire impossible de parler de situation nationale sans toutefois se prononcer, entre autres, sur la dynamique de réconciliation voulue par les autorités de la Transition ; la visite des émissaires de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré, porteurs d’une missive au président du Faso actuel, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et dont la quintessence portait sur « une demande de pardon » de l’ex- président au peuple burkinabè, à la famille de feu Thomas Sankara, également ex-président du Faso.
« Aujourd’hui, le problème du Burkina Faso, il faut que nous puissions l’analyser profondément et pas le réduire à une certaine réconciliation qui prend l’allure comme si c’était le fait qu’un individu ait été chassé par le peuple parce qu’il voulait duper ce peuple que tout ce qui nous arrive aujourd’hui nous est arrivé.
Quand on fait une lecture, c’est l’interprétation qu’on a à peu près de cette situation. Et elle est totalement inacceptable et très simpliste. Vouloir faire croire que quand monsieur (Blaise Compaoré, ndlr) était là tout allait bien ; monsieur n’est plus là, tout va mal. On est prêt à tout pour que monsieur soit là et que tout ira bien. Ce sont des pas que nous observons et que tout le monde observe, et qui ne sont pas, pour nous, la meilleure façon de réconcilier les Burkinabè », a indiqué Olivier Guy Ouédraogo, président du mois des centrales syndicales de l’Unité d’action syndicale (UAS).
En ce qui concerne la lettre de pardon, a-t-il poursuivi, « nous ne l’avons pas encore analysée, mais nous avons une bonne mémoire. Nous pensons qu’en mars 2001, il y a eu la journée du pardon. M. Blaise Compaoré a eu toute l’occasion de demander pardon au peuple et à tout le monde. La suite, chacun de vous la connait. Nous n’avons pas une réaction officielle à donner en tant que UAS… C’est de quel pardon maintenant nous parlons encore ? L’UAS se prononcera là-dessus ».
Tambi Serge Pacôme ZONGO
Source : Burkina 24