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Délestage au Mali : « Ce qui n’a pas été fait en 30ans, ne peut pas se faire en 06 mois. Si j’avais une baguette magique je l’aurais utilisé pour régler définitivement le problème. »

Ces propos sont issus du point de presse que Seydou Lamine Traoré Ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau a tenu ce jeudi 15 avril 2021 à la cité administrative en réponse aux coupures répétitives de l’électricité que connait le pays. 

Face à la polémique grandissante liée au délestage, le Ministre sans préparer de discours s’est empressé de convoquer la presse afin de calmer l’ensemble des populations et profiter de la même occasion pour apporter des détails précis sur la situation.

Lors de son allocution, le Ministre a clairement exposé les origines du mal. Il s’agit d’un problème de combustibles au niveau des centrales, une vétusté des équipements (10 ou 20ans sans entretien) et un non-respect du quota en énergie censé venir de la Côte d’Ivoire (seulement 30% reçu).

En matière de sources d’alimentation le Mali en dispose trois. Il y a les centrales hydrauliques, les centrales thermiques et l’achat d’énergie à l’extérieur. Concernant la troisième source, il faut au moins 18 mois au pays pour ne pas rester sous la dépendance de la Côte d’Ivoire en termes d’alimentation détail donné par le Ministre.

De manière générale il faut 400 mégawatts au Mali, et les ¾ de ce chiffre sont consommés par la ville de Bamako seule. Sur les 400 mégawatts 300 sont produits sur place d’où la nécessité de se faire approvisionner pour les 100 restants.

Au regard de la situation, des solutions immédiates et à long terme s’imposent. Comme solutions imminentes il faut sécuriser la fourniture des pays voisins, la Côte d’Ivoire particulièrement et compenser les perturbations avec l’installation de positions de secours à Badalabougou et Sotuba. Après cela, les efforts seront concentrés sur le développement de l’énergie solaire, la réalisation de centrale thermique de 100 mégawatts à Sirakoro, ainsi que le développement des barrages (objectif : lancer les travaux de 3 nouveaux barrages au niveau du fleuve Niger avant la fin de la transition). Les solutions sont bien compréhensibles, cependant leur réalisation implique des sommes considérables.

« Pour pallier totalement le problème de délestage au Mali il faut un budget de 2300 milliards de francs CFA » affirme le Ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau en ajoutant qu’un plan d’investissement a été prévu à cet effet. 1400 milliards seront obtenus des opérateurs privés à travers un système de partenariat public-privé pour la construction du réseau. Ceux-ci se feront rembourser dans le temps à partir des productions générées par l’investissement. Pour les 900 milliards manquants, les bailleurs de fonds mobiliseront 400 milliards et l’État de son côté s’occupera des 500 milliards.

Sans trop s’attarder sur la situation avant son entrée en service, le Ministre a tenu à rappeler le rôle de son ministère qui est de soulager la population. Il a également imploré la compréhension de celle-ci pour une gestion moins agitée du problème. La prise de parole de M. Seydou Lamine Traoré s’est achevée par une promesse : « 2022 sera beaucoup mieux que 2021. »

Mohamed FOFANA

Source: Malionline 

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