En tout cas, depuis le départ de l’ancien président de l’APCAM jusque-là incarcéré, les dirigeants actuels de la Chambre d’agriculture aurait du mal à remettre sur pied cette structure. Rien ne semble plus comme avant à l’APCAM ainsi que dans ses autres instances régionales et pour cause, celle-ci serait incapable d’assurer son budget de fonctionnement annuel évalué selon certains responsables, à 90 millions de nos francs et mobilisables en deux semestres.
Ces derniers moments, les responsables de l’Assemblée permanente de la Chambre d’agriculture du Mali ( APCAM) ne cessent à chaque occasion, de se plaindre devant le ministre de tutelle pour manque de ressources humaines et d’infrastructures dont l’échec patent de la gouvernance du président actuel Sanoussy Bouya Sylla serait pointé du doigt. Pour rappel, depuis 2021 l’APCAM ne parviendrait pas à faire régulièrement ses sessions, sans omettre la tenue du salon de l’agriculture, une rencontre inter-professionnelle regroupant des sous -secteurs comme l’agriculture, l’élevage, la pêche entre autres et la participation de l’APCAM au salon de Paris. En visite de courtoisie dans les locaux de l’assemblée générale de la Chambre d’agriculture il y’a plus d’une semaine, le ministre du département Lassine Dembélé qui s’attendait aux responsables de ladite structure, du récit de leur bilan, a plutôt reçu dans son carnet de passage, des cris de détresse manifestés de parts et d’autres. De même, les présidents des autres chambres venus à l’intérieur du pays ont, à tour de table, évoqué eux aussi les mêmes difficultés dans leurs lieux de travail de quoi réagir certains observateurs. Ces derniers confient ne pas être surpris par le fait que des ressources additionnelles voire des prélèvements des taxes perçues sur les produits agricoles ne soient pas accordées à la Chambre. Ce manque de confiance manifeste des pouvoirs publics expliquerait selon eux, une défaillance totale de l’instance agricole vis-à-vis de ses objectifs voire de ses missions. Par ailleurs, un responsable affirme que le budget de fonctionnement de l’APCAM serait évalué à 90 millions de F CFA par an, mobilisables en deux semestres sans quoi, ajoute-t-il, l’instance aurait de la peine à honorer les paiements de ses personnels dont certains d’entre eux se trouveraient en défaut de paiement de leurs rémunérations et ce, depuis des mois. Et le ministre de l’agriculture abasourdi, laisse entendre : 《Mon département est à votre disposition》, a-t-il timidement rassuré avant de rebrousser chemin avec des dents en l’air accompagnées d’un sourire peu prometteur. Un signe d’amabilité destiné à inviter indirectement les responsables de l’APCAM à s’assumer devant les défis. Mais aussi et surtout à se dépasser de leurs échecs dont les paysans et autres couches issues des sous – secteurs continuent de perdre espoir par rapport à l’obtention des intrants agricoles et d’autres avantages qui leur sont dus notamment, il s’agit des promesses non jamais tenues.
Yacouba COULIBALY
L’alternance