Les autorités maliennes ont franchi un autre important pas dans l’institution de la nouvelle carte d’identité nationale. Le retrait des cartes est une opération qui se déroule normalement malgré un faible taux d’affluence pour obtenir le précieux sésame. Nonobstant la mise à jour des données biométriques, les cartes sont encore et toujours sorties avec les mêmes erreurs. A qui la faute ?
D’une simple carte en papier avec une photo d’identité collée, les autorités maliennes ont opté pour une carte biométrique sécurisée conformément aux normes techniques de la communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). A la lecture du décret du 3 novembre 2023, on a constaté que la nouvelle carte d’identité aura l’avantage de comporter des données biométriques notamment emprunt digital, la photo d’identité numérique et de présenter des informations supplémentaire à savoir le numéro d’identification nationale(NINA) ce qui semble être le cas.
En effet dans le contexte sécuritaire de notre pays, l’identification des citoyens dans une base de donnée sécurisée et accessible constitue un grand atout pour les services étatiques. Elle permet de connaitre chacun et faciliter ainsi les procédures d’enquête sécuritaire sur les individus. L’établissement d’une carte biométrique sécurisée se présente, alors, comme une opportunité d’embarquer notre pays dans le train de l’évolution numérique avec ses nouvelles possibilités.
Cependant il est à déplorer que cette carte biométrique CEDEAO, censée corriger les erreurs de la carte NINA est arrivée avec les mêmes erreurs si l’on en a pas en rajoutée. Malgré des milliards dépensés pour sa confection, le résultat ne semble pas être à la hauteur des attentes. Pour rappel les autorités avaient clairement indiqué la procédure à suivre en demandant aux gens de se connecter sur un site pour apporter les modifications et corriger les erreurs et en se rendant sur les lieux pour changer les photos et autres renseignements visiblement aucune des modifications n’a été prise en compte. Tous ces efforts (interminables files d’attente pour se faire photographier, site web, déplacements, etc.) pour un résultat insuffisant.
Quid de la carte NINA ?
Elle comporte de grands risques dans un pays ou l’administration publique souffre spontanément de défaillances techniques et trouve les moyens sur chaque petite faille de tirer gain d’un système de corruption à pic installé.
En effet, depuis l’avènement du recensement a vocation d’Etat Civil RAVEC, les maliens souffrent sans répit du problème d’erreurs porté sur les renseignements NINA.
En définitive, ce sont bien ces mêmes renseignements erronés qui ont été sollicités pour être portés sur la nouvelle carte d’identité biométrique.
Assitan DIAKITE
L’alternance