La Banque mondiale veut investir plus de 5 milliards de dollars dans les zones arides d’Afrique
La Banque mondiale prévoit d’investir plus de 5 milliards de dollars (près de 2 715 166 000 000 F. CFA) au cours des cinq prochaines années pour contribuer à restaurer les paysages dégradés, améliorer la productivité agricole et renforcer les moyens de subsistance dans 11 pays d’Afrique situés sur une bande de terre s’étendant du Sénégal à Djibouti, essentiellement dans la zone de la «Muraille verte» de l’Afrique.
Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a annoncé le 15 janvier dernier que son institution financière prévoit d’investir plus de 5 milliards de dollars (près de 2 715 166 000 000 F. CFA) au cours des cinq prochaines années pour contribuer à restaurer les paysages dégradés, améliorer la productivité agricole et renforcer les moyens de subsistance dans 11 pays d’Afrique. C’était à l’occasion du «One Planet Summit», un événement de haut niveau organisé conjointement avec la France et les Nations uies afin de promouvoir la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité.
«Cet investissement, qui intervient à un moment crucial, permettra d’améliorer les moyens de subsistance dans des pays qui se relèvent de la COVID-19 tout en étant confrontés aux conséquences des pertes subies par la biodiversité et du changement climatique sur leurs populations et leurs économies», à souligné David Malpass. L’enveloppe de plus de 5 milliards de dollars viendra soutenir l’agriculture, la biodiversité, le développement communautaire, la sécurité alimentaire, la restauration des paysages, la création d’emplois, la construction d’infrastructures résilientes, la mobilité rurale et l’accès aux énergies renouvelables dans les pays bénéficiaires.
Un grand nombre de ces activités sont dans le droit fil de l’initiative de la Grande muraille verte. Elles s’inscrivent dans le prolongement des investissements entrepris depuis huit ans par la Banque mondiale dans ces pays, au profit de plus de 19 millions d’habitants et de l’aménagement de 1,6 million d’hectares pour une gestion durable des terres. «La restauration des écosystèmes naturels dans les zones arides d’Afrique profite à la fois aux populations et à la planète», a défendu Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union africaine (UA).
En collaboration avec de nombreux partenaires, le dispositif PROGREEN, un fonds fiduciaire de la Banque mondiale destiné à intensifier les efforts déployés par les pays pour enrayer la dégradation des terres, investira par ailleurs 14,5 millions de dollars (près de 7 873 981 400 CFA) dans cinq pays du Sahel. Il s’agit du Burkina Faso, du Niger, du Mali, de la Mauritanie et du Tchad.
Rappelons que le Groupe de la Banque mondiale est le plus grand bailleur de fonds multilatéral pour les investissements climatiques dans les pays en développement. En décembre 2020, le Groupe a pris un nouvel engagement ambitieux : 35 % en moyenne de ses financements des cinq prochaines années devront avoir des retombées positives pour le climat.
Kader Toé
Source : Le Matin