Apres la demande de ses médecins traitant, l’épouse de Soumeylou Boubeye Maïga, Mme Maïga Binta Yatassaye a manifesté un cri de cœur auprès du président de la transition, le colonel Assimi Goïta par rapport à l’état de santé de son Mari. Dans cette lettre circulaire, Mme Maïga plaide l’implication du colonel Assimi Goïta pour l’évacuation sanitaire longtemps demandée pour époux dont « le pronostic vital est engagé ».
Pour rassurer les autorités, Mme s’engage à ramener son mari, une fois que son traitement aura été fait. « Je vous demande devant le peuple malien, de lui permettre d’aller se soigner et je m’engage, au nom de notre famille à ce qu’il revienne dès qu’il sera rétabli » a-t-elle pris l’engagement tout en garantissant que « nous ne saurions manquer à cette parole prise devant notre peuple. Nous vivons dans un monde où une personne digne ne saurait se cacher et manquer à ses obligations et Soumeylou Boubeye Maïga est tenu par un tel engagement, il a toujours répondu présent à la justice et continuera à le faire » a-t-elle rassuré. Mme Maïga explique, en fait, qu’elle a décidé d’écrire cette lettre de façon ouverte pour prendre à témoin, le peuple malien pour témoins. Car selon elle, « toutes les démarches et lettres que nous avons adressées au ministère de la santé et de la justice sont restées lettres mortes. Les recommandations du collège de médecins et du Conseil National de Santé sont restées lettres mortes » a-t-elle déploré avant de se demander si « veut-on la mort par abandon et négligence programmer de Soumeylou Boubeye Maïga ? » d’ailleurs pour elle, l’évacuation sanitaire de son mari est un droit fondamental, surtout que Soumeylou Boubeye Maïga reste toujours sous les conditions d’une détention préventive. « Il s’agit pourtant d’une détention préventive, qui ne justifie pas une telle inhumanité et qui aurait pu prendre une forme plus humaine, comme le contrôle judiciaire » a-t-elle souligné.
En effet, elle se dit confiante que le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, en tant que garant de la constitution, premier magistrat et garant de la justice au Mali saura se « prémunir d’une justice à deux vitesses qui priverait un citoyen de son droit à la vie et à la santé sans lesquels, il ne saurait faire face à la justice ».
Issa Djiguiba
Source: Le Pays- Mali