Le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, Chargé de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué a donné le ton, vendredi 15 septembre dernier au sein de son département, de la deuxième édition de la Semaine nationale de la réconciliation (SENARE), placée sous le thème « Ensemble, engageons-nous pour relever les défis d’une paix inclusive et durable au Mali ».
C’est à travers un point de presse que le colonel major ministre a procédé, le 15 septembre 2023, au lancement officiel des travaux de la deuxième édition de la Senare. Une cérémonie qui a nécessité la présence de plusieurs responsables dont les membres du département, ceux de la Commission nationale d’organisation mise en place à cet effet. La Semaine nationale de la réconciliation vise à restaurer la paix. L’évènement prévu sur toute l’entendue du pays consiste, selon le ministre, à également renforcer la cohésion sociale et le vivre-ensemble entre les fils et les filles du Mali. Courant ces rencontres de réflexion combien importantes pour l’instauration de la paix, il s’agira pour les Maliens d’assurer un meilleur ancrage des valeurs de réconciliation et du vivre-ensemble ; de célébrer les idéaux du vivre-ensemble et de cohésion sociale à travers notamment des activités éducatives, socio-culturelles et de solidarité. Toujours en proie à l’insécurité galopante, l’Etat du Mali est, via la SENARE, appelé à sensibiliser les acteurs nationaux et internationaux sur le processus de la réconciliation et de la paix, estime le ministre. Du 15 au 21 de ce mois, les Maliens et les Maliennes sont spécialement conviés à identifier les défis d’une paix inclusive et durable, proposer et mettre en œuvre des pistes de solution pour relever lesdits défis identifiés, organiser des sessions d’information et de sensibilisation sur la promotion du patriotisme, du civisme, de l’éducation, de la culture, la paix et de la cohésion sociale en passant par le rôle et la place que jouent les légitimités traditionnelles et religieuses. Pour la deuxième édition en cours, les acteurs réconciliateurs se pencheront sur le domaine de l’éducation, celui des arts et des cultures, le domaine de la citoyenneté, du civisme, du sport. Aussi, indique le ministre, ils se focaliseront sur le domaine de la coopération entre les civils et les militaires. S’y ajoute le domaine de la promotion du genre et de la solidarité entre Maliens, informe le ministre. « Il faut, pour la réussite de l’édition en cours, l’implication de toutes et de tous, de l’intérieur comme de l’extérieur, et que chacun en sa façon et conformément aux objectifs visés puisse contribuer à rehausser l’éclat de cet évènement », a lancé Wagué Ismaël. En tendant sa main aux Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, il invitera ses compatriotes et singulièrement les hommes de médias, les groupes signataires de l’Accord passant par tous les acteurs et légitimités traditionnelles et religieuses à transmettre les messages de paix et de réconciliation. Aussi, le conférencier invite les fils du pays à mettre l’accent sur les valeurs cardinales du pays. Lesquelles sont relatives au partage, à la tolérance et au vivre-ensemble. D’un ton diplomate, le responsable dit oser espérer qu’« ensemble dans nos différences et diversités », les Maliens pourront rebâtir un Mali réconcilié et prospère.
Le fondement juridique de la Semaine nationale de la réconciliation
Le colonel-major a saisi cette occasion pour rappeler que le Mali connait, depuis plus d’une décennie, une crise multidimensionnelle et multisectorielle. Laquelle s’est, peu à peu, propagée dans toutes les régions du Nord et du Sud. Chose qui a entrainé une insécurité grandissante généralisée, voire la recrudescence des conflits inter et intra-communautaires. Pour alors enrayer ce fléau et permettre aux Maliens d’avoir des pistes de solution définitive, explique-t-il, une Conférence d’entente nationale, regroupant toutes les composantes de la nation, s’est tenue en 2019 à Bamako, capitale du Mali. Les conclusions tirées de ladite conférence ont été endossées par la loi N°2019-042 du 24 juillet 2019 portant loi d’entente nationale. L’objectif principal de ladite loi est de renforcer la réconciliation et le pardon entre peuple malien. L’article 7 de cette loi prévoit l’institution de la « Semaine nationale de la réconciliation ». En application des dispositions de la loi d’entente nationale, lit-on dans le discours du ministre, les autorités en charge du domaine ont pris l’arrêté N°2021-5480/MRPCN-SG du 27 décembre 2021, pour fixer la date et les modalités d’organisation de la Senare. L’article 2 du présent arrêté fixe la Semaine nationale de la réconciliation du 15 au 21 septembre de chaque année. Ce n’est pas, pour le ministre, par hasard que les autorités ont choisi ce mois pour la SENARE. Le septembre est une date importante dans l’histoire du Mali. Elle(date) précède la commémoration de la fête d’indépendance du Mali, symbole d’unité nationale et de souveraineté. Aussi, termine le ministre, c’est courant ce mois que le monde entier célèbre la Journée internationale de la Paix, le 21 septembre de chaque année.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS