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Défense nationale : FOCUS SUR L’ARMÉE DE TERRE

Après la présentation de l’Armée malienne dans un précédent numéro, nous nous intéressons aujourd’hui à l’entité, dont les fantassins sont chargés d’occuper le terrain

L’Armée de terre, en collaboration avec les autres composantes des Forces armées, est chargée de préserver l’intégrité du territoire national ; participer aux actions de développement économique, social et culturel du pays et aux opérations de la paix et d’assistance humanitaire.
L’Armée de terre a été concernée par tous les changements ou évolutions intervenus au niveau des Forces armées maliennes (FAMa). Elle regroupait en son sein toutes les autres composantes au départ. Nous allons en citer dans un premier temps au niveau organisationnel, puis au niveau des textes réglementaires et enfin au niveau de la formation et de la préparation opérationnelle qui constituent le cœur du métier. La création de l’Armée de terre est intimement liée à celle de l’Armée malienne. Avec le décret n° 249/60 du 26 septembre 1960 et le discours radiodiffusé du capitaine Sékou Traoré, le 1er octobre 1960, l’état-major territorial de la République du Soudan devient l’Armée du Mali, avec la mise en place du 1er bataillon malien à Ségou composé de compagnies de commandos autonomes et commandé par le capitaine Pinana Drabo ayant sous ses ordres un détachement de commandement dirigé par le capitaine Balla Koné. Il y eut aussi la création de deux compagnies de reconnaissance installées respectivement à Gao et Nioro.
Ainsi, la note de service n° 2662/DM-G du 2 novembre 1961 organisa l’Armée en neuf unités autonomes pour un effectif total de 3 429 hommes tous grades confondus. L’ensemble de ces unités, sauf la compagnie de la garde présidentielle, formait quatre bataillons de commandos autonomes dont les postes de commandement étaient respectivement à Ségou, Kayes, Kati et Gao pour le bataillon sahélien de l’Est.
Avec les notes de service n° 2941/CEM 3 et 106/CEM/SG du 17 novembre 1966, les bataillons de commandos autonomes deviennent des bataillons de combat composés de compagnies de combat dont le nombre est porté à 12. Il y a eu aussi la création d’unités spéciales, de la compagnie du génie à Bamako ayant en subsistance l’aviation militaire, de l’escadron blindé et du groupe d’artillerie mixte à Kati. Le bataillon de Kayes reste autonome, tandis que les autres sont organisés en groupement de bataillons ; le premier des unités constituées de la gendarmerie, des gardes et goum, de soutien, d’appui, du génie, de l’aviation militaire, de transport, de l’escadron de chars et de la compagnie des commandos parachutistes. La réorganisation de 1980 verra la création de trois Régions militaires dénommées « Zones de Défense » (Gao, Ségou et Kati).

Création formelle de l’Armée de terre. Cette création fut consacrée par l’ordonnance n° 88-02/P-RM du 21 mars 1991. Elle a ainsi pris corps avec le détachement de plusieurs composantes des forces armées et s’organise désormais autour de l’état-major de l’Armée de terre (EMAT) qui était organisé en bureaux (B1, B2, B3, B4, B5, B6) composés de sections ; des trois régions militaires, de bataillons mixtes, du bataillon des commandos parachutistes, d’un groupement blindé mixte, d’un groupement artillerie mixte ; de deux compagnies de transport et d’entretien), du bataillon autonome du génie et d’une compagnie des transmissions.
Puis, l’adoption d’un statut particulier donnera lieu au détachement du génie militaire ; à la création des régions militaires de Kayes, Tombouctou et de Mopti (sise à Sévaré) ; à la création des régiments tout en conservant leur caractère mixte ainsi que de nouvelles unités et la suppression de plusieurs postes de sécurité, notamment dans le Septentrion. Les bureaux de l’EMAT sont regroupés autour de deux divisions (Opérations et Administration Logistique).

Restructuration des années 2000. Les textes de création de l’Armée de terre sont relus suivant la loi n° 99-052 du 28/12/1999 à l’aune de la restructuration de la défense nationale (état-major des Armées remplace l’état-major général des Armées). L’Armée de terre, à l’instar des autres composantes des FAMa, relève directement du département, récupère beaucoup plus d’autonomie pour le soutien de ses unités (Commissariat de l’Armée de terre, Transmission des forces terrestres).
En outre, il y a eu la déconcentration des ressources au profit des régions militaires et le passage à solde de base des recrues. L’EMAT se réorganise autour d’un cabinet, de trois sous chefferies qui regroupent des divisions elles-mêmes composées de bureaux et de l’inspection.
Pendant la période 2005-2012, on assiste à la réapparition de l’état-major général des Armées (EMGA) en lieu et place de l’état-major des Armées (EMA), à la création des régions militaires de Kidal et de Sikasso ainsi que de nouvelles unités.
La période 2012 à nos jours est marquée par la restructuration en cours de l’Armée de terre dans le cadre des reformes des FAMa. Les nouveaux textes de l’Armée de terre viennent d’être adoptés lors du conseil des ministres du 9 janvier 2019. Ils constituent un bond qualitatif de l’évolution de nos forces.
Les projets de texte adoptés révisent les textes relatifs à la création, à l’organisation et aux attributions de l’Armée de terre pour tenir compte des nouveaux défis sécuritaires, des besoins opérationnels et de gestion efficace des ressources humaines. Les innovations s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire 2015-2019.
Ainsi, le décret n° 2019-0132/P-RM du 4 mars 2019 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’Armée de terre apporte davantage de précisions. L’article 2 du décret stipule que l’Armée de terre comprend un chef d’état-major ; un état-major ; une inspection de l’Armée de terre ; des régions militaires et des commandements fonctionnels.

Alou Badra
DOUMBIA

Source: L’Essor- Mali

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