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Défense : Conakry et Bamako en sécurité rapprochée

Alors que la CEDEAO est en tournée pour coordonner les chronogrammes des transition, la Guinée et le Mali se sécurisent.
L’annonce d’une force anti putsch par le Général Emballo actuellement aux commandes de la CEDEAO pourrait bien expliquer les raisons. Détails

 

Tout d’abord, le président de la transition guinéenne a pris un décret pour créer une école d’Etat-major, siglé EEM.

Placée sous l’autorité du chef d’état-major des armées, cette nouvelle école est située pour ce départ au Camp Alpha Yaya Diallo de Conakry.

Toutefois, précise-t-on dans le même décret, cette école peut être transférée à tout autre lieu du territoire national en raison des nécessités de service lorsque les circonstances l’exigent.

Si la nouvelle école d’Etat-major sera dirigée par le colonel N’Famara Oularé, précédemment préfet, rien n’a été dit de ses attributions. «Les missions, l’organisation et le fonctionnement de l’EEM seront définies par arrêté du ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale», indique le décret.

La réponse pourrait se trouver au parlement de la transition guinéenne qui exige le plan d’actions gouvernementales du gouvernement. Un grand oral du Premier ministre attendu par les députés nommés qui verra les contours de la loi de programmation militaire.

En 10 mois de transition, le CNRD qui dirige le pays n’a toujours pas rendu public les dispositions prises pour le dispositif militaire. L’école d’État major annonce donc les couleurs sur la question.

Bamako opte pour l’école de guerre

Contrairement à la Guinée, le Mali subit le terrorisme depuis plus de 10 ans. Mécontente des résultats obtenus, le junte militaire a remercié l’armée française optant pour l’expertise russe.

Afin d’assurer la sécurité du pays et anticiper les actions terroristes, le Colonel Assimi Goita a adopté un nouveau plan : créer une école de guerre et fournir une formation plus adaptée à ses soldats sur place.

Pour le numéro 1 de la transition, le Mali voudrait ainsi acquérir la capacité de fournir une «formation de haut niveau aux officiers supérieurs de la chaîne de commandement. Cette école permettra de doter les forces de défense et de sécurité d’un outil efficace de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques. Une expertise indispensable pour faire face aux défis et enjeux liés à la planification et à la conduite des opérations».

Force est d’admettre que l’idée est la bienvenue car sous le régime d’IBK, depuis janvier 2018, les attaques djihadistes ont pris des ampleurs démesurées. Malgré les interpellations du gouvernement ou des ministres de tutelle à l’Assemblée nationale, son pouvoir tombera suite à un désaveu du manque de stratégie militaire.

À travers l’école de guerre, le gouvernement de Transition, envisage à long terme d’avoir une armée autonome capable de faire face à tous les défis sécuritaires.

Dans un contexte où l’idée d’une force anti putsch est évoquée, Conakry et Bamako se sécurisent discrètement dans une CEDEAO où les rebondissements sont légion.

Source : Afrimag
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