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déclaration du front démocratique des patriotes maliens (FDPM) Section extérieure du Front National Démocratique et Populaire (FNDP)

ancien president malien general moussa traore

Moussa Traoré tue des jeunes pour empêcher le multipartisme au Mali
Lundi 21 et mardi 22 janvier 1991, de graves événements se sont déroulés dans notre pays, avec comme conséquence l’assassinat par la police et l’armée maliennes de quatre élèves et étudiants de notre pays.
Descendue dans les rues de Bamako pour une manifestation pacifique, les jeunes élèves et étudiants entendaient protester contre les arrestations arbitraires de patriotes et démocrates maliens.
Le pouvoir du général Moussa Traoré, qui a perdu sont sang- froid face a la détermination de notre peuple, n’a pas hésiter à faire tirer sur les enfants.
Après vingt-deux ans de dictature militaire, le régime de Bamako fait face depuis quelques mois à la mobilisation générale de notre peuple qui réclame l’instauration de la démocratie et du pluralisme, le respect des libertés et des droits de l’homme dans notre pays.
Ainsi, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), dans une motion du conseil central, les avocats du barreau malien dans une résolution générale, des intellectuels par une lettre ouverte au président de la République ont tous, publiquement, pris position pour l’avènement de la démocratie et du pluralisme politique au Mali. Dans les rangs mêmes du parti unique, l’UDPM, des voix se lèvent pour exiger l’ouverture politique et le multipartisme dans notre pays.
Après l’existence de journaux indépendants, les patriotes et démocrates maliens ont imposé au pouvoir de Bamako la reconnaissance des associations démocratiques qui luttent pour de véritables changements politiques au Mali.
L’Alliance pour la démocratie au Mali, le Comité d’initiative démocratique et l’Association des élèves et étudiants du Mali ont réussi depuis octobre 1990 à mobiliser à travers tout le pays les forces démocratiques et patriotiques dans la lutte pour la démocratie et le multipartisme.
Devant cette exigence grandissante qui rassemble toutes les couches socio-professionnelles et toutes les générations de notre pays, le général Moussa Traoré et son parti unique, dans un combat d’arrière-garde, multiplie toutes sortes de complots, de provocations caractérisées et des intimidations contre les démocrates maliens.
Dans l’escalade de la terreur, le pouvoir se démasque en ayant recours :
– à la censure contre la presse indépendante ;
– à un remaniement ministériel pour mieux accentuer la répression ;
– à des marches et contre-marches organisées par les barons de l’UDPM ;
– à des interdictions contre le CNID et l’ADEMA ;
– à des arrestations arbitraires de milliers de démocrates et patriotes maliens ;
– à des assassinats de jeunes élèves et étudiants maliens.
Avec sang-froid et esprit de responsabilité, notre peuple a su déjouer les pièges et l’engrenage de la provocation en maintenant sa détermination qui ne fait que se renforcer chaque jour davantage.
Solidaire du combat de notre peuple, le Front démocratique des patriotes maliens (FDPM) soutient sans réserve la lutte que mènent les patriotes et démocrates maliens, les jeunes élèves et étudiants du Mali pour :
– le respect des libertés démocratiques, liberté d’opinion et d’expression à travers une presse libre et indépendante des pouvoirs politiques et économiques ;
– le respect des droits de l’homme et du citoyen ;
– l’instauration de la démocratie, du pluralisme et du multipartisme intégral immédiat au Mali.
Le Front démocratique des patriotes maliens lance un appel à tous les travailleurs maliens de France pour une mobilisation générale afin d’exiger :
– l’annulation immédiate des interdictions qui frappent l’ADEMA, le CNID et l’AEEM,
– la constitution d’une commission d’enquête nationale pour faire la lumière sur la répression aveugle dont été victimes les démocrates maliens et les assassinats des quatre jeunes élèves et étudiants du Mali. Les coupables doivent être recherchés et punis selon les lois de la république du Mali, car on ne peut plus continuer à faire couler le sang et tuer impunément les fils de notre peuple
LE FDPM
Paris le 24 janvier 1991

 

Source: info-matin

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