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25 ans de démocratie au Mali: comment améliorer la bonne gouvernanace

Pour faire le bilan et dégager les perspectives après 25 ans de parcours démocratique dans notre pays, le Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme en partenariat avec celui de l’Administration territoriale ont mis à profit, samedi dernier, les festivités ce 25ème de l’avènement de la démocratie, dans notre pays, pour organiser un colloque de « Réflexions et d’analyse sur les évolutions spatiales, politiques, économiques et sociales du Mali de mars 1991 à nos jours ». C’était à la Pyramide du Souvenir.

Mme Ndiaye Ramatoulaye Diall, ministre culture artisanat

Ce colloque, qui a regroupé des professeurs d’université, des professeurs d’écoles supérieures, des chercheurs, des intellectuels, des acteurs politiques et leaders d’opinion, des acteurs du mouvement démocratique, des hommes politiques, d’anciens premiers ministres, a servi de cadre pour les participants de dégager des perspectives pour la bonne marche de notre démocratie, à travers le renforcement de la bonne gouvernance, dans notre pays.
L’ouverture des travaux était présidée le ministre de la Culture, de l’artisanat et du Tourisme, Mme N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des anciens premiers, Moussa MARA et Soumana SAKO, des acteurs de la classe politique et du mouvement démocratique, etc.
À travers cette initiative, les organisateurs de ce colloque entendaient : créer un cadre de rencontres et d’échanges entre les différents acteurs de la vie socioéconomique et culturelle ; analyser les évolutions spatiales, politiques, économiques et sociales du Mali, depuis mars 1991 à nos jours. Il s’agissait, aussi de proposer des solutions inspirées des réalités historiques et socioculturelles du Mali ainsi d’un mécanisme de diffusion, de vulgarisation et de pérennisation des bonnes pratiques de la gouvernance.
Des discours, il ressort qu’après, l’indépendance et la fin du règne du premier Président, Modibo KEÏTA, la lutte pour le multipartisme et la démocratique a commencé à partir de 1979 sous le régime militaire de Moussa TRAORE. Elle a conduit à la création des partis et associations politiques comme : le Parti Malien pour la Démocratie et la Révolution (PMDR), 1979 ; le Front démocratique des patriotes maliens, 1984 ; le Front National Démocratique Populaire (FNDP), 1986 qui comprend le Parti malien du travail (PMT), le PMDR, le PDPM, rejoint en 1989 par l’US-RDA ; l’Association des Jeunes pour la Démocratie et le Progrès (AJDP), 15 octobre 1990 ; le Comité National d’Initiative Démocratique (CNID), 18 octobre 1990 ; l’Alliance pour la Démocratie au Mali (Adema), 25 octobre 1990, etc.
Le 26 mars 1991, une insurrection populaire, soutenue par les militaires, a mis fin au régime dictatorial du général Moussa TRAORE. Pour ce faire, un Comité de Transition pour le Salut Public (CTSP) dirigé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani TOURE, a géré le pays jusqu’à l’élection du premier Président démocratiquement élu en 1992, Alpha Oumar KONARE.
Entre temps, d’importantes réformes politiques, économiques, sociales et culturelles sont entreprises. Afin d’élaborer une nouvelle constitution et définir le processus électoral, le CTSP organise une conférence nationale du 29 juillet 1992 au 12 août 1992. Le multipartisme est reconnu et une charte des partis politiques a été élaborée et adoptée par une ordonnance CTSP le 10 octobre 1991. De mars 1991 à nos jours, la pratique démocratique a des faits résultats diversement interprétés. Si la pratique démocratique a eu des avancées significatives : instauration du multipartisme intégral, institutionnalisation des libertés fondamentales, libéralisme économique, libéralisme syndical, décentralisation, élections libres ; elle a eu aussi des impacts négatifs : détérioration et dégradation du tissu social, perte de certaines valeurs morales et sociales, accentuation de la précarité de la vie, exacerbation des inégalités sociales, incertitude de l’avenir, insuffisance de débats et de cadre de réflexion et de propositions de sortie de crise récurrente, perte de confiance dans les institutions de la république et insuffisance de véritables plans de développement pour le bien-être de la population, etc. C’est pourquoi il y a lieu de s’interroger sur la nature des évolutions spatiales, politiques, économiques et sociales que le Mali a connues depuis le 26 mars 1991.
Dans son intervention, d’ouverture des travaux, le ministre de la Culture, de l’artisanat et du Tourisme, Mme N’DIAYE Ramatoulaye DIALLO, a souligné qu’elle avait une pensée pour toutes les victimes de nos luttes successives pour faire du Mali, une Nation exemplaire.
« D’une cérémonie à une autre, d’un hommage à un autre, le peuple malien veut se souvenir de sa lutte pour une émancipation des consciences », a-t-elle dit. Pour Ramatoulaye DIALLO, le peuple du Mali rappelle, chaque fois que nécessaire, son attachement aux valeurs universelles que peut et doit garantir la démocratie. Bien que l’histoire ne s’accommode pas des bilans, mais pour le ministre, s’il fallait en faire un de notre exercice de la démocratie, ce ne serait pas sans griefs, sans interrogations, sans remise en question et parfois sans déni des progrès et des avantages liés au système démocratique.
« La parenthèse du conflit armé de 2012 ainsi que la crise actuelle du terrorisme, nous oblige à marquer un temps d’analyse et de réflexion pour penser, au besoin, repenser notre système démocratique », a dit Ramatoulaye DIALLO.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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