Save the children lance une mobilisation générale contre la pneumonie à travers la publication de son rapport intitulé « A bout de souffle » avec comme objectif de sauver la vie d’un million d’enfants durant les cinq prochaines années. Le ton a été donné le vendredi 17 novembre 2017 au Grand hôtel de Bamako sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Santé.
Au Mali, la pneumonie a tué 10 717 enfants en 2015 et 417 705 enfants de moins de deux n’était pas immunisés contre cette maladie en 2016. Chose qui amène la directrice du Bureau Pays de Save the children, a déclaré « Cette maladie laisse les enfants dans une situation désespérée et à bout de souffle. Nous ne pouvons pas permettre que cette maladie fasse autant de ravages alors que nous avons les connaissances et les ressources pour interrompre cette situation déplorable »
Selon le rapport de l’OMS de 2016, la pneumonie est classée 3ème parmi les principales causes des décès des enfants de moins de 5ans (15% ). Et le rapport « A bout de souffle » indique que près d’un million d’enfants meurent chaque année de pneumonie alors qu’elle peut être traitée avec des antibiotiques qui coûtent moins de 300 FCFA.
Il apparaît qu’au Mali, la prématurité représente 11, 6% des naissances vivantes, 11% du taux global de mortalité des moins de cinq ans et 32% des décès néonatals. Le taux de mortalité des moins de cinq ans dû à la pneumonie est de 15 pour 1000, pour une cible de 3 pour 1000, d’ici 2025, prévu par le Plan d’Action Mondial intégré pour prévenir et combattre la pneumonie et la diarrhée.
Toujours selon l’OMS, environ 624 242 enfants maliens de moins de deux ans n’étaient pas immunisés en 2015 aussi il urge d’entendre la sonnette d’alarme tirée par l’ONG Save the children via son rapport publié le 2 novembre et présenté au Mali à l’ occasion de la journée de la prématurité, une journée célébrée en présence du représentant du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Salif Samaké et du représentant de directrice pays de Save the children , N’Dabumenye Protais en plus d’autres partenaires .
Loin d’être une fatalité, l’Ong propose au gouvernement malien certaines pistes de ripostes pour lutter contre la maladie. Il s’agit de placer la pneumonie au centre de leurs priorités sanitaires et de renforcer les infrastructures et services de couverture de vaccination contre la pneumonie, des actions combinées à d’autres stratégies appropriées.
Des propositions qui seront sans nul doute prises en compte à en croire le secrétaire général du département de la santé, Salif Samaké.
K SANOGO
La rédaction