Après un long silence de la plus grande centrale syndicale du Mali, le pays est mis à rude épreuve depuis ce matin, avec le premier jour de grève de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali. Cette sentence, que le gouvernement a essayé d’enrayer, avec des discussions engagées et qui n’ont pu aboutir aux aspirations des syndicalistes, a été suivie selon nos informations et notre constat à presque 100%.
Selon des sources concordantes, cette suspension aurait été suivie par 95% des travailleurs, et dans nos recoupements, même les syndicats qui auraient appelé à ne pas suivre le mot d’ordre de grève de l’UNTM, sembleraient désavoués par leurs travailleurs.
Après vérification des centres hospitaliers de la capitale et des différentes villes régionales du Mali, l’effervescence de la grève est générale d’où la problématique du service minimum. Sur demande du ministre, des syndicalistes proches du pouvoir devraient être invités à l’ORTM pour enregistrer des messages à 14h00.
Conformément à la réglementation, aucun agent des forces de défense ou de sécurité ne participe à ladite grève. La participation des transporteurs, notamment les sotramas, a donné plus d’éclat à la grève. Dans plusieurs quartiers de Bamako, des jeunes se sont engagés à bloquer systématiquement ces transports en commun.
Notre équipe a fait un tour en ville, presque toutes les activités du pays sembleraient paralysées de façon significative. Selon nos sources, des heurts auraient été signalés au niveau de la société EDM entre des travailleurs et des syndicalistes réputés proches du pouvoir.
Source: figaromali