Après l’organisation de sa conférence, animée par le ministre en charge de la Réforme de l’Etat, Me Kassoum Tapo, le Mouvement Trait d’Union, sous la houlette de sa coordinatrice, Oumou Sall Seck, a tenu un débat citoyen le jeudi dernier. Il s’agissait pour le mouvement d’inviter la population à mieux s’imprégner du texte de la nouvelle Constitution avant de se prononcer dessus. C’est du moins la quintessence de la déclaration faite par sa coordinatrice à la Maison de la presse.
Au cours de cette conférence débat Oumou Sall Seck avait à ses côtés, l’éminent chercheur et expert, Pr Abdoulaye Niang, le constitutionnaliste Mamadou Hamet Cissé et Ben Chérif Diabaté, de Recotrade. Le Mouvement Trait d’Union entend ainsi travailler pour la cohésion sociale en sensibilisant la population pour plus compréhension sur la question de la révision constitutionnelle. Oumou Sall Seck s’est tout d’abord félicitée du report du référendum initialement annoncé pour le 9 juillet. Assurant la neutralité du Mouvement Trait d’Union, elle a précisé que la série de conférences-débats initiée par son mouvement n’est pas d’inviter les gens à voter pour ou contre le projet de révision, mais plutôt de les familiariser avec son contenu, afin qu’ils puissent faire le bon choix pour le Mali avant de lancer un appel à l’unité et la paix. « Nous devons dépasser les passions et mettre au-dessus le Mali notre patrie », a t-elle conclu.
Les conférenciers à leur tour sont revenus sur les points saillants du projet de révision constitutionnelle soumis au référendum. Pour Abdoulaye Niang, il est essentiel d’intensifier la communication autour des textes et d’utiliser les langues nationales pour informer et sensibiliser les populations, afin qu’elles puissent choisir librement.
Pour sa part, le constitutionnaliste Mamadou Hamet Cissé a mis l’accent sur l’opportunité de la révision de la Constitution de 1992 après 25 ans de pratique démocratique. Selon lui, la Constitution du 25 février 1992 n’a jamais été révisée, malgré la nécessité qui s’impose depuis le temps du président Alpha Oumar Konaré. « Une Constitution qui ne change pas se « sclérose » et se « détériore » a t-il motivé avant d’illustrer par des exemples américains et français, respectivement avec 37 fois d’amendements et 24 révisions constitutionnelles attribuées à la Constitution de 1958.
DK
Par 22 Septembre