Sous l’égide de la Fondation du Festival Sur le Niger avec le leadership de Mamou Daffé, son président, plusieurs artistes et acteurs culturels maliens ont participé du 18 juin au 25 septembre 2022, à la 15e édition de Documenta à Cassel en Allemagne (…). Il faut dire que c’est tout l’écosystème du festival sur le Niger qui s’est exporté le temps de cet événement d’envergure mondiale.
Pour une première participation, le Mali a fait sensation, la vingtaine d’artistes maliens de diverses disciplines artistiques invitée par la Fondation du Festival Sur le Niger, ont tout simplement émerveillé. Des arts plastiques, à l’art de la marionnette, en passant par le théâtre, la musique, la danse, la photographie, le conte et le cinéma, le drapeau malien a bien flotté à Cassel. Et, les artistes et l’encadrement, tous ont salués ce « génie » malien.
De retour au Mali, en marge de la conférence inaugurale de la promotion 2022-2023 de l’Ikam, le premier curateur M. Daffé a tenu a félicité les artistes et tous ceux qui ont contribué à la réussite de l’événement. Dimanche, au tour d’une cérémonie de thé qui s’est clôturée par un méchoui, Attaher Maiga, représentant le président de la Fondation, a adressé les mots de remerciements de M. Daffé pour leur engagement. « La participation malienne a été quelque chose d’unique au Mali. Etre capable de réunir des acteurs de différents horizons qui ont souvent des opinions divergentes, être capable de les rassembler dans l’esprit du Maaya, doit être encouragé pour les années à venir ». Aux dires de M. Maiga, « en définitive, c’est le Mali qui sort gagnant de cette affaire. C’est vrai qu’on a travaillé avec d’autres personnes qui ne sont pas maliens, tel que le Pr Ibrahima Ouane du Sénégal que je considère comme un ségovien, un homme très ancré dans les valeurs du Maaya. C’est pour dire que c’est un sentiment de satisfaction ».
Puisque le Mali a fait une participation de qualité à Documenta 15, la direction a décidé de transposer les activités de Documenta 15 à Ségou en février prochain, pendant Ségou’ ART 2023. « Toutes les activités vécues à Cassel seront revues à Ségou », a promis Attaher Maiga.
Salia Mallé, ancien directeur du Musée national du Mali, second co-curateur, dira que « l’objectif a été largement atteint. Nous avons tous été mobilisés pour atteindre cet objectif. C’est un très bel exemple que nous donnons au monde de l’art et de la culture au Mali. Si tous les autres secteurs d’ailleurs pouvaient s’expirer de notre expérience.
Le ressenti au niveau local, c’est-à-dire le public à qui on s’adressait, comment est-ce que le public a ressenti, quel est le retour qu’on a entendu ? S’interroge M. Mallé. Et de répondre « Les dix jours qu’on a passé, nous avons appris de très bons commentaires sur notre participation. Cela relève de la qualité du travail que nous avons fait ». Pour lui, la présence du ministre de la Culture allemande, de l’ambassadeur du Mali en Allemagne, ont donné un éclat particulier ».
Quant au Pr Ibrahim Ouane, il a mis l’accent sur la place de l’esprit communautaire qui a prévalu à Documenta 15. « Souvent l’esprit communautaire ou l’esprit familial est proposé à la rigueur professionnel dans l’objectivité. Puisqu’il s’agissait de montrer que les deux peuvent bien aller ensemble… Cette fibre communautaire sert à chacun dans son domaine ».
Membre du Conseil d’Administration de la Fondation du Festival Sur le Niger, M. Niang s’est félicité du travail abattu par les organisateurs. « Je vous avoue que quand Mamou m’a parlé de la tenue de l’événement pour la première fois, ce n’était pas du tout évident, mais on a osé. Avec l’aide et l’expertise de tout un chacun, il en est sorti une grande chose. C’est pour dire tout simplement qu’avec la cohésion, l’entente et le respect mutuel, tout est possible ».
A.S.