Hier, un tweet dont l’auteur a peut-être déjà demandé l’asile politique en Birmanie, annonçait d’un ton placide le décès de l’ex-président et général, Moussa Traoré. Et vu l’extrême efficacité des réseaux sociaux et la qualité du défunt, le buzz a gagné le monde : Bamako, Ouaga, Dakar, Conakry, Abidjan, Paris et sans doute Taipeh, Caracas, et même Tin Ahoker et Baraoueli. Le tweet était si autoritaire qu’il ne laissait aucune place pour le doute. Les seules spéculations possibles étaient les raisons de la triste disparition de l’ancien dirigeant qui est de tous les enterrements se faisant dans la capitale. Pour les riverains sophistiqués d’ACI 2000, seul un arrêt cardiaque pouvait aussi soudainement endeuiller la petite foule d’admirateurs qui se pressaient autour de Moussa Traoré, lors des événements sociaux, pour recueillir ses bénédictions. Pour les familles Diarra du pays, le certificat de décès délivré mentionnait l’étouffement par le volume de haricot consommé. Et pour les grins du Bankoni, le malheureux avait juste lourdement chuté de sa jakarta lancée à cent à l’heure. Quel ne fut donc l’étonnement de mon ami qui appelait à la résidence de l’ancien président pour témoigner sa tristesse et sa compassion quand il entendit l’ex défunt lui demander, dans un éclat de rire, s’il appelait pour savoir l’heure des obsèques ! Manifestement, le Général est encore vivant, du haut de ses un mètre 85, et de ses 80 ans. Au grand dam du Hassidistan. Après le coup de l’Autre en Turquie, Gmt aussi sert celui de l’ex Base aérienne. Ce n’est pas juste. La prochaine fois, on ne va pas reculer : on va diffuser le communiqué, quoiqu’il nous arrive. Ya foyi !
Adam Thiam pour
La rédaction