Considéré comme le cerveau du Cnrdre, Moussa Sinko Coulibaly défraie la chronique de plus belle. Ce vieux tronc d’arbre veut devenir un crocodile. Il est devenu général et ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales à la faveur du coup d’Etat militaire du 22 Mars 2012, qui a renversé le régime d’ATT, élu président démocratiquement. Il s’agit bien de Moussa Sinko Coulibaly, celui-là même qui fut considéré comme le cerveau de la junte militaire connu sous le vocable de Cnrdre au pouvoir à Kati.
A 45 ans, il vient de rendre sa démission pour ne plus servir l’armée malienne. Les raisons de son départ volontaire continuent de défrayer la chronique. Comment un officier de son rang a pu prendre une telle décision au motif d’œuvrer pour l’alternance dans la gestion des affaires de l’Etat. Lui qui s’est vu offrir le prestigieux grade de général sans se battre sur le terrain de l’honneur au moment où, ses camarades meurent au Nord sous les balles des terroristes ?
Après avoir participé à un crime indescriptible contre la nation, Moussa Sinko pense qu’il peut assumer le rôle d’un leader politique capable de changer la vie des Maliens par un coup de balaie magique.
De la garnison à l’alternance politique, le général Moussa Sinko risque gros ! D’ailleurs, en lisant ses interviews, on a l’impression que l’homme se croit déjà à Koulouba ès qualité de messie pour sauver le Mali. Pourtant, sur le terrain politique glissant, ce n’est pas l’expérience du commandement militaire qui dirige le jeu. Ce qui est sûr, un militaire reste un militaire. Ce n’est pas le fait changer de camisole qui va tromper les citoyens. Ayant séjourné 100 ans dans l’eau, un tronc d’arbre ne peut pas devenir un crocodile. En tout cas, les Maliens en ont assez vu et ne veulent plus de militaires au pouvoir.
Dans cette affaire, Moussa Sinko a vite parler. En la matière, c’est se faire découvrir. Comme disait l’autre, IBK n’a pas dit son dernier mot. Un officier démissionnaire qui peut poser problème à un régime politique comme le nôtre est facile à abattre. IBK a beaucoup fait pour l’armée. Ce n’est pas l’affaire Amadou Aya Sanogo qui va changer la donne.
Moussa Sinko doit se détromper.
Affaire à suivre…
D. Konta
Le Credo