C’est un homme politique en la personne de Oumar Mariko que nous avions rencontré à l’Assemblée Nationale, le mardi dernier. Sous l’arbre auprès du monument Hippopotame. Il était là en train d’échanger avec des militants de son parti. Qui à ses explications sont venus de Kolondièba (circonscription considérée comme son fief indiscutable). Nous l’approchions et lui posions une seule question.
Bonjour Honorable. Nous sommes confus par rapport à la position prise par le nouveau président du parti FARE AN KA WULI, Modibo Sidibé. Il se réclame de l’opposition. Alors que vous composé un même groupe parlementaire avec des députés de son parti à l’Assemblée. Partagez-vous son avis ?
« Que vous le-vous concrètement savoir ? », nous a-t-il demandé. « Ma position est très claire. Je suis de la majorité présidentielle ».
Mais vous n’avez pas signé le contrat de législature. Comment pouvez-vous vous réclamez de cette mouvance ? « Ecoutez jeune homme. Nous avons contribué considérablement à la victoire d’IBK. C’est sa vision d’un nouvel Etat qui a fait que nous l’avions soutenu. Et la seule raison qui m’a poussée à refuser de signer le contrat est que celui chargé par le président, en la personne de Oumar Tatam Ly, nous a notifié que le nombre de députés pour former un groupe parlementaire passera de 5 à 10. Nous avons clairement dit que nous ne sommes pas d’accord. Et ce point de discorde a fait que nous avons refusé de signer ce contrat. En plus de cela, on aurait voulu que cette question soit discutée entre des politiques au sein de l’Assemblée Nationale, mais tel n’a pas été le cas », nous a précisé honorable Mariko.
En même temps, un de ses militants s’intéresse à notre échange. « C’est nous qui avons demandé à Mariko de ne pas aller à l’opposition ». Et pourquoi ? Nous lui avons posé la question. « Parce qu’il est fatigué. Et le pouvoir n’est jamais reconnaissant envers lui. C’est grâce à lui qu’ATT a fait 9 ans au pouvoir, sinon il n’allait pas finir son premier mandat. Il a toujours été dans une opposition constructive, mais cela est contrairement reçu de la part de ceux à qui Mariko s’oppose. Regarde à cause de sa position véridique Kolondièba est en retard. Nous n’avons toujours pas de route. Raison pour laquelle nous lui avons demandé de s’allier à IBK. Car nous pensons que celui-là a une bonne vision des choses. Mais le jour où IBK sortira de sa trajectoire, nous allons demander à Mariko de s’opposer. Mariko est un homme d’Etat et de principe. Raison pour laquelle il est imbattable à Kolondièba. Comme Blaise à Bougouni. Quiconque s’opposera à lui dans cette circonscription sera vaincu. Nous sommes avec lui jusqu’à la mort ».
Entre temps, l’honorable Mariko reprend la parole. « Jeune homme. C’est nous qui avons instauré la démocratie dans ce pays. J’ai personnellement combattu le régime de Moussa Traoré à un moment où personne ne pensait que quelqu’un pouvait se dresser contre Moussa encore moins un étudiant. J’ai eu à dire à ses hommes les plus proches, un jour, que le régime de Moussa Traoré est fini. Un tel propos était inimaginable à l’époque pour quiconque connaissait Moussa Traoré. Et nous l’avions fait partir. J’étais membre du Comité National de Libération pour le Salut du Peuple. C’est nous qui avions donné le pouvoir à ATT. Et surtout moi. Dans ce pays, si nous nous ne sommes pas d’accord à ce que tu sois président tu ne le seras pas. ATT, Alpha leur pouvoir est à notre merci ».
Mais honorable il est difficile de comprendre qu’un parti de l’opposition et un de la majorité composent un même groupe parlementaire. Sa réponse à notre question est la suivante : « Mais cette question, va la poser aux membres du parti FARE. Au sein de ce parti, il y a même des problèmes. Vous avez vu que ni le président du parti, Alou Keïta, ni Zoumana Mory, vice-président ne reconnaissent le congrès. Modibo a dit ce qu’il pense et cela n’engage que lui. C’est Alou Keïta que nous reconnaissions comme président. C’est avec lui que nous avions signé la déclaration de politique générale. Pourquoi à l’époque Modibo ne sait pas opposé officiellement à la position du parti. C’est un problème interne auquel nous ne nous mêlerons pas. Nous sommes qu’à même avec des députés (5) de ce parti qui se réclament tous de la mouvance présidentielle ».
Modibo Sidibé s’est, qu’à même, emparé des rênes du parti. Mais est ce que la branche d’Alou Keïta et de Zoumana Mory, à qui cinq députés sont restés fidèles, ont dit leur dernier mot ?
Boubacar Yalkoué
SOURCE: Le Pays