Appelées à prendre part, à Bamako, du 25 au 28 novembre dernier, aux 1ères assises des Femmes pour la Paix, les femmes composant la délégation de Kidal, ont crée la surprise : A l’ouverture de la rencontre présidée par le ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Traoré Oumou Touré, elles (les femmes de Kidal) se sont présentées, toutes, dans la salle, arborant un drapeau qui n’était pas celui du Mali.
A quel pouvoir a-t-on à faire au Mali ? Voilà une question que se posent aujourd’hui plus d’un Malien, à cause des agissements d’un régime qui multiplie amateurisme, ignorance et manque de responsabilité, dans la conduite des affaires de la République. Qu’est ce que le régime actuel et son mentor, le président IBK, élu à 77% pour redonner au peuple malien son honneur, sa fierté et sa dignité, va-t-il encore posé, comme gaucherie pour encore déshonorer notre pays, dont l’image n’a jamais été autant écornée qu’avec ce pouvoir. On a vu le territoire de la 8è région du Mali interdit à l’Etat et à toutes les missions officielles ; On a vu la contradiction des groupes (armés) dits signataires de l’accord d’Alger de mai et juin 2015, mais qui continuent à jouer à la duplicité, en prenant des perdièms à Bamako pour ensuite courir exploser à la mine les engins des forces armées maliennes. On a même vu le drapeau national, symbole de notre souveraineté et de notre unité nationale jeté à même le sol et piétiné par des badauds, à Kidal. Mais ce qu’on vient de vivre est, assurément, la gifle de trop qui prouve qu’il n’y a, hélas, plus rien de bon à attendre de ce pouvoir au summum de son incompétence. Comment accepter l’affront que la président des femmes de Kidal vient de faire à tout un peuple, en poussant l’outrecuidance jusqu’à effectuer le déplacement, à Bamako, pour s’afficher, en public, avec sur les épaules, une écharpe aux couleurs de la fantomatique Etat de l’Azawad ? Comment des Ministres du gouvernement, qui devaient être les premiers à la rappeler à l’ordre, ont poussé le ridicule jusqu’à poser même avec cette dernière ? C’est ça le Mali pour lequel le peuple a fait appel à IBK ? Au nom de quelle paix, nos autorités actuelles doivent-elles accepter tomber si bas ?
Une certitude ! C’est là une situation qui aura du mal à passer au sein de la population, remontée et outrée par l’attitude des autorités face à une situation qui appelle à une réaction spontanée de la part de tout pouvoir qui a le minimum de crédit. Ceux qui nous gouvernent aujourd’hui doivent comprendre une chose : le peuple a beaucoup accepté, a trop longtemps supporté ; Mais il ne supportera pas tout et surtout pas indéfiniment. Et, cette énième provocation des séparatistes, plus qu’une provocation, constitue un affront (grave) qu’aucun Malien, fier de l’être, n’est prêt à accepter.
Papa Sow
La rédaction