Bien qu’il existe des sites viabilisés, les groupes armés refusent catégoriquement de se cantonner.
Sur la radio Mikado FM, le chef de la section de la Minusma, Ndiaga Diagne l’a révélé. “On a construit les huit sites de cantonnement, mais les gens n’y sont pas encore”. Un refus qui en dit long sur la volonté des groupes armés signataires de se voir cantonner rapidement.
Dans le processus de paix malien, la question du désarmement, démobilisation et réinsertion et le cantonnement est l’une des plus importantes. “La procédure veut que 10 000 ex-combattant soient désarmés, démobilisés et les réinsérés”, précise Ndiaga Diagne, chef de la section DDR de la Mission de l’ONU au Mali.
Mais trois ans après la signature de l’accord de paix, le processus traîne encore. “On a construit les huit sites de cantonnement. Ils sont là ! L’accord disait que dans les 60 jours-90 jours les gens devraient être là-bas, mais les gens ne sont pas encore là-bas”, insiste M. Diagne.
Depuis le début du processus, près de 25 millions de dollars de fonds ont été mobilisés pour quelques 10 000 combattants. Alors que la somme globale nécessaire est estimée à 50 millions. “La communauté internationale a dit qu’il n’y a aucun problème si le processus démarre”, poursuit le chef de la section DDR.
Pour l’heure, les sites réalisés par la mission onusienne attendent toujours d’être occupés par les ex-combattants des différents groupes signataires.
Les groupes armés ont également boudé le processus de cantonnement dans les autres sites viabilisés les autorités maliennes. Dans le Nord du Mali, tout le monde est unanime à reconnaitre que sans cette étape, l’application de l’accord pour la paix et la réconciliation reste une utopie.
A. M. C. avec Mikado
Source: L’Indicateur du Renouveau