Dans la nuit du vendredi 4 décembre dernier le ou les voleurs étaient repassés pour prendre la nouvelle Djakarta de l’adjudant-chef M’Barreck qu’il avait achetée en remplacement de celle qui lui avait été volée il y a moins d’un mois, au même lieu, c’est-à-dire devant le bureau de la Brigade territoriale de gendarmerie de Ouelessebougou. Pour des circonstances indépendantes de leur volonté, ils échoueront. Mais dans la nuit du dimanche, ils reviennent pour emporter celle du MDL Mohamed Traoré, toujours au même endroit.
Des sceptiques de la capitale du Djitoumou commencent à se douter s’il n’y a pas de ver dans le fruit, autrement dit si le voleur ne fait pas partie de l’équipe de gendarmes qui tient la Brigade. Il n’est plus besoin de décrire l’atmosphère qui règne en ville ou dans sa périphérie dès lors que l’enceinte de la gendarmerie est devenue le champ d’opération des voleurs. Pas plus que dans la nuit du 31 décembre, trois motos de type Sanili ont été volées en ville. Auparavant, dans la nuit du mardi 10 novembre dernier, l’adjudant-chef MBarreck en service à la Brigade territoriale de la ville se faisait piquer sa moto Djakarta juste devant le bureau (Malijet s’en était fait l’écho).
L’enquête ouverte conséquemment n’ayant rien donné, il a acheté une nouvelle. Voilà que dans la nuit du vendredi 4 décembre dernier, un ou des voleurs voulurent emporter cette autre, au même endroit. Quel acharnement ! Malheureusement pour eux et heureusement pour le pauvre, en voulant la soulever, elle heurta le véhicule du MDL chef Sidi Mory Koné, dont le système d’alarme activé, s’est déclenché. Les voleurs abandonnent leur butin et prennent la fuite. Les gendarmes n’ont pas retenu la leçon et les voleurs n’avaient pas dit leur dernier mot.
Trois jours plus tard, les revoilà. La moto du MDL (maréchal des Logis), Mohamed Traoré garée au même endroit est emportée. Au cours de la réunion de crise organisée pour la circonstance, l’un des participants n’a pas pu s’empêcher de regretter le major Dah Diarra qui aimait à dire « qu’il n’y a pas de gendarme à la Brigade de Ouelessebougou ».
Dans cette atmosphère, les citoyens voient mal comment la Brigade peut élucider les circonstances de la mort et mettre la main sur les tueurs du collecteur d’or retrouvé mort le vendredi 20 novembre dernier, abattu sur sa moto Sanili en bordure de la route non loin de Dangassa et son or emporté. Il n’est même pas identifié à ce jour. A Ouelessebougou, tout le monde retient son souffle car, la maison manque visiblement de battant.