Beaucoup de jeunes ont été victimes des réseaux sociaux en particulier sur Facebook qui est le plus utilisé par rapport aux autres réseaux avec en fin 2019 2,5 milliards d’utilisateurs actifs chaque mois et 1,66 milliard d’utilisateurs actifs chaque jour.
K.K une utilisatrice de Facebook et victime de cybercriminalité nous raconte son cas : « en 2018 quand j’avais 18 ans, j’étais amis avec un garçon sur Facebook on parlait presque chaque jour et on s’entendait bien. Il m’avait dit qu’il est le frère d’un des chanteurs de Calibre 27. On a fini par échanger nos numéros de téléphone. Il me demandait chaque fois si je sortais m’amuser la nuit et je lui répondais que mes parents ne me laissaient pas sortir. Un jour, j’ai reçu un coup de fil de sa part m’invitant à son anniversaire et que cela se passera à l’hôtel Radisson Blue vers 23 heures.
Je lui ai dit que c’était trop loin de chez moi et que je ne pourrais pas sortir aussi tard dans la nuit. Il n’avait pas insisté et il raccrocha. 1 heure plus tard, j’ai encore reçu un coup de fil venant de son numéro, j’ai décroché et subitement j’entends la voix d’une fille qui disait : (je suis la sœur de Hamidou et il est triste parce que tu ne veux pas venir à son anniversaire. Il dit que sans toi, il ne le fêtera plus). Naïve que j’étais, j’ai cru en leur histoire et j’ai accepté d’y aller. A ce moment, mes parents avaient voyagé. Alors j’en ai profité pour sortir. A ses dires, je devais d’abord le retrouver chez lui avec ses amis et ensuite nous nous rendront tous ensemble à l’anniversaire. Il m’avait indiqué un endroit vers Faladié et m’a dit qu’une fois là-bas de descendre du taxi qu’il enverrait quelqu’un me chercher. J’ai suivi tout ce qu’il m’a dit à la lettre. Quand je suis arrivée à l’endroit indiqué, j’ai trouvé un jeune homme qui m’a demandé de le suivre et qu’il avait été envoyé par Hamidou. Je l’ai suivi et on a marché jusqu’à un endroit isolé près d’une grotte. Il m’a alors dit qu’on doit traverser la grotte et que derrière se trouve leur maison. Suspicieuse, je lui ai dit que je m’arrêterais là et que je retournerais à la maison.
C’est là que tout a basculé. Il m’a dit qu’il a reçu des ordres et que jamais il ne me laissera partir. A moins que je lui donne de l’argent ou que j’aie des rapports sexuels avec lui. Sinon il y’a bien pire qui m’attend. Je n’avais pas d’argent sur moi alors j’ai décidé de lui faire un transfert par Orange money mais il refusa de peur d’être localiser après à la suite de ce transfert. J’ai promis de n’en parler à personne mais il voulait que j’aie des rapports sexuels avec lui. Je l’ai supplié en larme de me laisser partir et que je n’en dirais mots à personne. A ma grande surprise il m’a laissé m’en fuir avant que les autres n’arrivent. C’est Dieu qui m’a sauvé ce jour-là ».
Cela un cas parmi tant d’autres et on ne s’en sort pas dans tous les cas. Certes il est essentiel de rester connecter au monde travailler ou s’informer à travers les réseaux sociaux mais il faut rester vigilant pour ne pas tomber dans les filets des cybercriminels. Ce secteur non réglementé parait inoffensif mais peut faire des ravages.
Aminata MAIGA (stagiaire)
Source: Bamakonews