Le secrétaire général du Bureau de Coordination de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali Abdoul Salam Togola dit Willy a animé une conférence de presse le jeudi 12 Mai 2016 au siège de l’association à Badalabougou afin d’éclairer la lanterne des journalistes sur les conditions de vies désagréables des étudiants maliens. Le leader estudiantin a fustigé le mutisme des deux ministres en charge de l’éducation face aux différents problèmes( retard accusé pour l’acquisition des frais des trousseaux en passant par la rétention des notes des élèves du secondaire et la grève des professeurs de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG)) que traverse l’école malienne aujourd’hui.
Le Secrétaire Général du Bureau de Coordination de l’AEEM Abdoul Salam Togola a entamé ses propos en décrivant les conditions de vies insoutenables des élèves et étudiants maliens, des conditions qui ne permettent point, selon lui, aux élèves et étudiants de répondre aux attentes des parents et du pays a cause du manque de volonté des autorités en charge de l’éducation. Il a fait savoir qu’il y a trois principales préoccupations dans le cahier de charge de l’AEEM à l’orée des examens de fin d’année à savoir la situation de rétention des notes des élèves du secondaire, les élèves des établissements secondaires ont fait deux compositions et ne parviennent toujours pas à voir les notes à causes des fréquentes revendications des professeurs du secondaire. Les élèves ont besoin de voir les notes avant les examens pour mieux se préparer en conséquence et bien aborder les examens de fin d’années, ajoute-t-il. « Ils risquent d’aller dans les salles d’examens sans voir leurs notes. »
S’agissant de la grève des professeurs de l’IUG, il a noté que depuis cinq longs mois les étudiants de l’IUG sont privés de cours à cause de cette grève des professeurs et les ministres concernés restent muets. Le secrétaire général du bureau de coordination Togola a rappelé les différentes étapes des négociations entamés avec le corps professoral afin qu’ils rejoignent les salles de classe en vain. Quant à la situation générale des trousseaux et bourses des étudiants maliens, Abdoul Salam Togola a souligné que grâce à la forte mobilisation de son bureau, les étudiants de certaines facultés comment à toucher leurs bourses et trousseaux. « Les trousseaux et bourses sont des droits acquis et les étudiants ne doivent point souffrir pour les avoir, mais hélas au Mali tel n’est pas le cas » regrette-t-il. « Il faut que les départements en charge de l’Education sachent que les enfants du Mali n’ont pas besoin de prendre la rue pour revendiquer leurs droits, le pays n’a pas besoin de ça maintenant, mais de la quiétude en cette période trouble de la vie de la nation. Mais face au mutisme des ministres en charge de l’éducation, nous serons obligé de passer par des voies non orthodoxes pour revendiquer nos droits », a-t-il menacé.
Moussa Samba Diallo
Source : Le Républicain