Avec leur devise «non à la banalisation de nos institutions, consolidons ce qui nous unit», les anciens responsables de l’AEEM (Association des élèves et étudiants du Mali) se tiennent en sentinelle de la démocratie et de l’État de droit au Mali. Désormais réunis au sein d’une organisation dénommée GEM (Génération Espoir du Mali), ces anciens leaders estudiantins ont dévoilé l’objectif de leur association lors d’une conférence de presse, tenue jeudi dernier, au Conseil national du patronat du Mali.
À travers cette rencontre avec la presse, la GEM voulait dénoncer et condamner avec la dernière rigueur « la tentative de déstabilisation et de fragilisation de nos institutions républicaines». Elle faisait allusion à la manifestation du vendredi dernier organisée par des partis de l’opposition et certaines structures de la société civile. La conférence de presse a mobilisé beaucoup d’anciens de l’AEEM dont le ministre des Maliens de l’extérieur, Amadou Koïta. Alkaïdi Oumar Touré a procédé à la lecture de la déclaration liminaire de l’association sur la situation du Mali.
Dans ce document, elle a rappelé que la crise de 2012 a laissé des séquelles qui nécessitent une union sacrée autour des autorités du pays. Sur cette observation, la GEM avait lancé un appel aux organisateurs de la marche populaire à préserver ce qui nous unit. « De grâce, ne détruisons pas notre beau pays pour nos seuls intérêts personnels. Le Mali est plus important que nos petites personnes, car il demeure et demeurera après chacun d’entre nous », avait conseillé le groupement. S’agissant de la situation actuelle du pays mise en cause par les manifestants, les anciens leaders estudiantins ont soutenu que le Mali vit, à l’instar de toutes les nations du monde entier, une crise qui ne doit laisser aucun citoyen consciencieux indifférent. Il s’agit de la crise sécuritaire et de la pandémie du coronavirus.
«C’est justement au moment où la nation malienne doit être soudée que certains individus portent leurs habits de division pour chercher à agenouiller et à abattre notre pays au mépris de toutes les règles démocratiques », ont-ils déploré.
Pour la GEM, le Mali n’a que trop souffert des soubresauts d’une classe politique et des citoyens en quête de popularité et de légitimité perdues à cause de leur comportement orienté vers l’individualisme.
« Qu’ils ne se trompent point, le Mali ne se résume pas à leurs personnes encore moins à leurs rêves qu’ils prennent pour des réalités. Qu’ils sachent qu’ils trouveront sur leur chemin des patriotes et les vrais acteurs de l’avènement de la démocratie pour faire échouer leur funeste complot contre le Mali», a déclaré le mouvement.
Oumar DIAKITÉ
Source : L’ESSOR